Bouledogue français : le mini molosse de très bonne compagnie

Le bouledogue français est un un compromis idéal pour ceux qui aiment le type molossoïde mais qui veulent rester dans le registre chien de compagnie.

Le Bouledogue Français est l'un des chiens préférés des Français

Peu répandu il y a encore une dizaine d’années, le bouledogue français fait aujourd’hui partie des races préférées des Français. Les derniers chiffres publiés des inscriptions au Livre des Origines français (LOF) témoignent de son succès : en 2008, 5 320 bouledogues ont vu le jour, soit près de 20 % de plus que l’année précédente. 

Les atouts du bouledogue français que ses admirateurs surnomment tout simplement « boule » sont nombreux : il a tout d’abord un format que l’on pourrait qualifier de pratique tout en présentant des allures de molosse : idéal donc pour ceux qui sont attirés par ce type de chien, mais qui veulent rester dans le registre « chien de compagnie ». 

Idéal aussi pour ceux qui ne cherchent pas un chien hyper sportif. Cela ne veut pas dire par contre qu’il doit être sédentaire. S’il apprécie les canapés, le boule aime aussi se dépenser. Tout à fait adapté à une vie citadine, il a besoin d’un maître disponible. 

Son physique joue également en sa faveur avec sa bouille craquante, ses oreilles de chauve souris. Et même si ce n’est pas un « marathonien », il est dynamique… c’est un vrai clown. 

Seule précaution : éviter de le solliciter les jours de fortes chaleurs, car avec sa face aplatie (il fait partie des races dites brachycéphales), il éprouve quelques difficultés respiratoires. 

Mais ce n’est pas un pain de sucre non plus, et l’on connaît des tas de boules qui passent leurs vacances d’été ou qui vivent dans le sud de la France sans problème. C’est juste que leurs maîtres savent très bien ce qu’il faut faire et ne pas faire et prennent les précautions nécessaires. 

Ex-combattant et dératiseur

Issu de chiens de type Bulldog, le bouledogue français était autrefois un chien de combat. Il ne ressemblait pas alors à celui que l’on connaît de nos jours, et son physique à évolué. 

Sa puissante et large mâchoire lui permettait, lorsqu’il combattait, de maintenir sa prise tout en respirant. Lorsque les combats de chiens furent interdits, même si l’on sait qu’ils ont perduré de façon clandestine, il se retrouva affecté à des tâches comme la garde ou la chasse aux rats.

C’est à Paris, à la moitié du XIXe siècle, qu’il exercera ensuite ses talents de… dératiseur. Amené par les ouvriers venus s’installer dans le Nord de la France, sa réputation lui permis de conquérir la capitale. Son quartier de prédilection était (entre autres) les Halles où il accompagnait les bouchers, les cochers, les fermiers ; il existait en effet à l’époque de nombreuses fermes dans Paris. 

Ce n’est que par la suite que son élevage débuta véritablement jusqu’à ce qu’il devienne le chien prisé par le Tout Paris de l’époque, aristocrates et bourgeois confondus. 

D’autres capitales mondiales le découvriront à leur tour et s’enticheront de notre boule. De combattant à Titi Parisien puis chien de salon, peu de ses congénères peuvent se targuer d’avoir vécu connu une telle ascension. 

Sa carte d’identité

Pays d’origine : France

Taille : non précisée dans le standard ; elle doit être proportionnée au poids. 

Poids : entre 8 et 14 kg. 

Poil : ras, serré, brillant et doux. 

Couleurs : ce chien peut présenter une robe uniformément colorée fauve, bringée ou non, ou à panachure limitée. Elle peut être fauve bringée ou non, à panachure moyenne ou envahissante. Toutes les nuances du fauve sont admises, du rouge au café au lait.

Les chiens entièrement blancs seront classés dans la catégorie « fauve bringé à panachure blanche envahissante ». Lorsqu'un boule présente une truffe très foncée, des yeux sombres entourés de paupières foncées, certaines dépigmentations de la face pourront alors être exceptionnellement tolérées à la condition qu’il soit un très beau sujet.

Conseils d’éducation

Au sein des familles, il répand sa bonne humeur, sa drôlerie, et aussi parfois une forme d’entêtement. 

Le boule est très attaché aux siens et ne peut donc pas être tenu à l’écart du noyau familial. 

Il sera tour à tour pot de colle ou bien plus indépendant, à savoir préférant dormir en ronflant délicieusement dans le panier qui lui est dévolu ou sur le lit, si son maître lui en laissé prendre l’habitude. 

La compagnie d’autres animaux ou d’autres chiens ne pose généralement aucun problème. S’il est issu d’un bon élevage et qu’il a été correctement socialisé, il pourra s’entendre avec tous.

Il convient de canaliser, car lorsqu’il se met à jouer - notamment avec les enfants avec lesquels il fait « copain-copain » très facilement -, bien souvent il ne sait pas s’arrêter. 

Il n’est pas spécialement farouche face aux inconnus, bien au contraire : il ira le plus souvent sans attendre faire la fête, chercher une caresse ou apporter son jouet préféré afin d’entamer une partie de jeu. 

Ce n’est pas non plus un chien qui a tendance à aboyer pour un oui ou pour un non. Ce n’est pas un gardien. 

Intelligent, il connaîtra rapidement les limites à ne pas franchir et une fois assagi avec l’âge, il sera un compagnon on ne peut plus charmant, facile à emmener avec soi au restaurant ou ailleurs et qui, bien naturellement, forcera l’admiration de tous. 

Du côté entretien, le boule n’est en rien contraignant. Un brossage régulier à l’aide d’un gant à picots suffira à entretenir sa robe en la débarrassant du poil mort et des saletés. 

 

A faire…

- Veiller à son poids afin qu’il ne souffre pas d’embonpoint. 

- Le maître devra s’imposer rapidement face à lui. Céder à un caprice, et c’est la fin ! Il n’est pas agressif pour deux sous et ne se rebelle que si on lui en laisse l’occasion.

- Les plis de sa face pourront être nettoyés à l’aide d’une lotion adaptée que l’on trouvera chez le vétérinaire. Sa truffe pourra par moment être sèche ; cela ne signifie pas que le chien soit malade. Il suffira de la graisser à l’aide d’un peu de vaseline. 

… à ne pas faire

- En vue de son acquisition, ne pas chercher à tous prix les chiens trop gros, les chiens hypertypés. 

- Evitez-lui les efforts violents. Pour les « courses », elles sont à pratiquer uniquement sur terrain plat. Le dos est son point faible. Mais ce chien jouit d’une bonne longévité. 

- La solitude n’est pas sa tasse de thé. On peut bien entendu envisager de le laisser seul quelques heures par jour en prenant soin de l’habituer très tôt. 

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Photos : L. Dauvois