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Article publié le : 28/03/2023
La maladie de Carré chez le chien fait partie des maladies les plus redoutées par les propriétaires. Causée par un virus très contagieux, les séquelles sont souvent irréversibles et le taux de mortalité est élevé. Comment reconnaître cette maladie ? Peut-elle être traitée en amont ? Nous allons détailler les caractéristiques de cette pathologie dans ce dossier.
La maladie de Carré doit son nom au docteur Henri Carré, vétérinaire français. Elle est due à un virus de la famille des Paramyxoviridae. Ce dernier présente des similitudes avec les virus à l’origine de la rougeole chez l’homme et de la peste bovine. Il est répandu dans le monde entier. En France, nous le retrouvons chez plusieurs animaux sauvages, comme le renard, le loup et le raton-laveur.
L'excrétion du virus commence dès 7 jours après l'infection, et peut durer plusieurs semaines. La transmission se fait parcontact direct, via des sécrétions corporelles (salive, selles, urines, écoulements oculaires et nasaux). Par exemple, si un chien contaminé éternue à proximité de votre animal, il peut facilement se retrouver malade à son tour.
La contagion par contact indirect est plus rare, car le virus est fragile et non résistant à la chaleur. Le virus a la particularité d'être détruit très rapidement au soleil. Ainsi, la propagation est plus importante en hiver que durant les autres saisons. À cause de sa facilité de transmission, c'est un virus très difficile à éradiquer.
Cette maladie n’est pas transmissible à l’homme. Un chien malade ne pourra donc pas contaminer son propriétaire.
La durée d’incubation de la maladie de Carré est de 3 à 7 jours. Durant cette phase, le virus se multiplie dans l’organisme. Il se propage d'abord dans l'appareil respiratoire supérieur et vient se loger dans les voies lymphatiques. Les premiers symptômes font leur apparition :
- une hyperthermie (forte fièvre) ;
- un abattement avec baisse d’appétit.
Ces signes cliniques ne sont pas systématiques, ni caractéristiques de la maladie de Carré chez le chien.
Le virus passe rapidement dans le sang afin d’atteindre différents organes. Les signes cliniques associés varient en fonction de l’organe touché et de la réponse immunitaire de l’individu malade. Si la réponse est efficace, le chien guérit. Si, au contraire, la réponse est faible et tardive, la maladie se propage dans l'organisme. Elle engendre l’apparition de symptômes divers, en fonction des organes atteints :
- Oculaires : larmoiement, conjonctivite, uvéite (inflammation de l’œil affectant la visions), parfois atteinte du nerf optique provoquant une cécité ;
- Digestifs : gastro-entérite sévère (vomissements, diarrhée avec présence de sang) pouvant provoquer la mort par déshydratation ;
- Dermatologiques : hyperkératose (épaississement anormal) de la truffe et des coussinets, rougeurs cutanées, pustules ;
- Nerveux : perte d’équilibre, paralysie, convulsion, coma ;
- Respiratoires : écoulement nasal purulent, gêne respiratoire, toux.
À ce stade, trois possibilités se présentent : le décès du chien, sa guérison complète ou sa guérison incomplète avec des séquelles nerveuses irrémédiables. Le pronostic vital dépend de la souche virale, mais surtout de la réponse immunitaire propre à chaque individu. Un animal sur deux décède lorsqu’il est atteint de troubles neurologiques.
Si vous observez des symptômes évocateurs chez votre chien, consultez rapidement un vétérinaire.
Les signes cliniques sont variés et non spécifiques. Lorsqu’ils sont isolés ou peu nombreux, il est difficile d’établir un diagnostic avec certitude. Lorsqu’ils sont nombreux et touchent plusieurs organes à la fois, il est plus aisé d’établir un diagnostic précis.
L'âge du chien et son protocole vaccinal sont des indices majeurs, puisque l’affection touche principalement les chiots de 3 à 6 mois non vaccinés. Rarement, la maladie de Carré peut toucher les chiens adultes vaccinés. C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer des examens complémentaires pour valider le diagnostic.
Différents tests sont possibles et réalisables par un vétérinaire :
- Isolement ARN viral par PCR : c'est la méthode la plus fiable, utilisable sur des prélèvements du nez, des yeux, de la gorge, des selles ou des urines.
- Prélèvement conjonctival avec observation au microscope : cette méthode est simple et rapide, mais pas suffisante. Elle doit être combinée à un autre examen.
- Analyse de sang : à ne pas utiliser sur des patients vaccinés. La recherche d’anticorps peut se retrouver faussée par la présence d’anticorps maternels ou provenant du vaccin.
- Analyse histologique (étude au microscope de la structure des tissus organiques et de leurs cellules) : les muqueuses respiratoires, urinaires ou digestives peuvent révéler la maladie.
Une fois le diagnostic confirmé, un traitement adapté va pouvoir être mis en place.
Le saviez-vous ?
La maladie de Carré est incluse dans la liste de vices rédhibitoires encadrés par la loi du 22 juin 1989. Celle-ci protège l’acheteur d’un chiot au cas où il tomberait malade dans les 8 jours suivant l’achat(3). Un certificat de suspicion doit être établi par votre vétérinaire. Le nouveau propriétaire peut alors se retourner contre le vendeur pour vice caché.
Le traitement de la maladie de Carré chez le chien dépend de la gravité de la maladie et des symptômes présentés.
Le chien atteint doit tout d'abord être isolé pour éviter la propagation de la maladie. Il n'existe pas de traitement efficace permettant d'éliminer le virus. L'objectif est donc de soutenir l'animal et d'atténuer les symptômes pendant que son organisme combat la maladie.
La plupart du temps, une hospitalisation sous perfusion sera nécessaire, afin de réhydrater l'animal et lui administrer ses traitements par voie intraveineuse :
- antibiotiques à large spectre (pour prévenir les infections secondaires causées par des bactéries opportunistes),
- anti-inflammatoires (pour faire baisser la fièvre),
- antiviraux (pour réduire la charge virale dans le corps du chien et aider son système immunitaire à combattre la maladie),
- anti-vomitifs,
- anti-diarrhéiques,
- antidouleurs.
Les frais engendrés se cumulent vite : il est recommandé de souscrire à une assurance pour son chien. Selon la formule choisie, la prise en charge varie jusqu’à atteindre 100 %.
Même avec un traitement approprié, la guérison n'est pas certaine et le chien peut garder des séquelles irréversibles. La prévention est la meilleure approche pour éviter la maladie de Carré.
Comme pour la parvovirose ou la leptospirose, il existe un vaccin efficace contre la maladie de Carré. Sachant qu’il n’existe pas de traitement spécifique, il est recommandé de tenir à jour la vaccination de votre chien. Bonne nouvelle, SantéVet vous aide également avec les frais liés à la vaccination !
Les injections peuvent être réalisées dès l'âge de 8 semaines. Le protocole de primo-vaccination comprend également une injection à 12 semaines puis 16 semaines. Un rappel est fait avant les 1 an du chien, puis tous les 3 ans. La vaccination est le seul moyen de protéger son chien de manière efficace et sur le long terme.
Pour les chiots encore vulnérables et en cours de vaccination, il est recommandé de limiter les contacts avec les autres chiens. Il faut les tenir en laisse et éviter au maximum les promenades dans les lieux fréquentés par leurs congénères. Enfin, il est conseillé de nettoyer les éventuelles zones souillées avec des détergents classiques.
Le prix du vaccin est négligeable en comparaison des frais engendrés par la maladie de Carré chez le chien. Vérifiez si les vaccins de votre chien sont à jour auprès de votre vétérinaire. N'hésitez pas à vous faire accompagner par votre assurance ou à demander un devis afin d’en contracter une. Le taux de mortalité causé par ce virus est important : il vaut mieux ne pas prendre de risque !
La maladie de Carré est donc une maladie grave, très contagieuse et qui présente un taux de mortalité élevé chez le chien. Les symptômes sont peu caractéristiques, mais peuvent rapidement évoluer vers des troubles neurologiques irréversibles voire la mort. Il n’existe aucun traitement efficace contre cette maladie, qui nécessite généralement une hospitalisation longue avec des traitements de soutien. La vaccination reste le meilleur moyen de prévenir la contamination et est recommandée dès l'âge de 8 semaines.
Sources :
Santévet
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Photos : 123RF
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