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Article publié le : 08/09/2023
Le chat est désigné comme étant l’un des principaux responsables des allergies, loin devant le chien. Se séparer de son animal nouvellement arrivé pour cause d'allergie constitue un motif fréquent d’abandon. Peut-on soigner les allergies au chat ? D'où viennent-elles et comment s'en protéger ? Tous nos conseils dans cet article.
Près de 2,5 % de la population présente une allergie aux animaux domestiques. Les chats sont désignés comme les principaux « responsables », les allergies dues au chien étant en effet pour leur part moins fréquentes.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les poils, qu’ils soient longs ou bien courts, qui sont à l’origine des allergies, mais les allergènes qui s’y trouvent. La protéine responsable de l’allergie due aux chats (Fel d1) se trouve dans les poils et la salive. Chez le chien, il s’agit la protéine Can f1.
Le chat produit l’allergène au niveau de sa peau. On en retrouve également trace dans :
- les pellicules (squames),
- les larmes,
- la salive
- l’urine.
Les mâles, sauf ceux castrés, sont davantage producteurs d’allergènes que les femelles et les chats foncés seraient plus allergisants que les clairs. Le degré de production de l’allergène est hormonal.
C'est souvent en se léchant que le chat, qui fait très régulièrement sa toilette, dépose sur son poil l'allergène à l'origine des réactions chez l'humain.
Il n'y a pas que cela : le chat peut tout à fait également être porteur de substances allergènes présentes dans l'environnement à cause des pollens dans l'air et des acariens que l'on retrouve un peu partout dans la maison : moquettes, tapis, canapés, lits...
L’allergie peut se déclencher très longtemps après un premier contact avec l’allergène, de plusieurs mois à plusieurs années. Par ailleurs, une allergie peut aussi très bien perdurer après le départ de l’animal si telle est la solution choisie.
On peut être allergique sans contact direct avec l’animal, mais par le biais de tissus (oreiller, vêtement porté par une autre personne, etc.) ! Donc sans qu’il n’y ait nécessairement de chat à la maison.
L'allergie au chat suit le même processus que d'autres causes d'allergies. Une personne peut le devenir avec le temps, notamment lorsque l'organisme devient intolérant à un allergène. Il n'est donc pas exclue qu'une allergie au chat se déclenche après des années de vie commune avec un félin ou en avoir côtoyer un de temps à autre.
C'est possible ! Mais loin d'être systématique. Une désensibilisation naturelle peut s'opérer à force de vivre aux côtés d'un chat. Si l'allergie ne disparaît pas totalement, les réactions peuvent être moins vives, atténuées.
C'est lors que la personne allergique est au contact de la protéine incriminée que le système immunitaire réagit et sécrète de l'histamine à l'origine de divers symptômes.
L'allergie aux chats se traduit de différentes manières :
- de l’urticaire,
- de l'eczéma,
- des yeux rouges et piquants,
- le nez qui coule,
- des éternuements,
- une toux,
- une rhinite allergique,
- ou plus sérieusement de l’asthme avec des difficultés respiratoires
- voire une réaction de type œdème de Quincke, ce qui constitue une véritable urgence médicale
Les crises sont d'autant plus graves chez les personnes qui souffrent d'asthme, car cela peut en accentuer les crises.
C'est au contact avec l'animal ou des allergènes déposés dans l'environnement que les crises se déclenchent. C'est ce qui rend le diagnostic parfois difficile lorsqu'il est question de trouver le responsable d'une allergie.
En première intention il est recommandé de prendre rendez-vous avec son médecin traitant. Selon votre état de santé, si les troubles perdurent ou se répètent, il peut vous orienter vers un spécialiste : un allergologue.
Dans tous les cas, toute automédication est à proscrire. C'est au professionnel de santé de juger s'il doit vous recommander des antihistaminiques, des décongestionnants ou encore des corticostéroïdes.
Le diagnostic de l'allergie se base sur divers tests à la disposition du médecin :
- tests cutanés, également appelés prick-test,
- tests sanguins.
Des traitements antihistaminiques, une désensibilisation ou immunothérapie peuvent être mis en place avec l’aide d’un médecin allergologue avec plus ou moins de chances de réussite. Tout cela est variable d’un individu à l’autre.
Le traitement médicamenteux à base d'antihistaminiques se présente sous forme de gouttes ophtalmiques, depommades ou encore de comprimés et agit sur les symptômes.
Un bronchodilatateur par voie orale ou par inhalation sera prescrit pour avant tout soulager la gêne respiratoire.
Un traitement par désensibilisation peut être mis en place par l'allergologue. Avant de parvenir à de bons résultats, cela demande du temps, parfois jusqu'à 5 ans dans certains cas. Autant dire qu'il faut être... patient !
Pour ce qui est du coût, une partie est pris en charge par l’Assurance maladie, le reste par la mutuelle santé en fonction des contrats et des compagnies.
Et si les problèmes d'allergies au chat trouvaient une solution dans l'alimentation que les maîtres leur distribuent ? C'est une piste envisagée avec la mise au point d'un aliment pour chat permettant de lutter contre les allergies dont ils sont responsables. Un aliment pour chat qui ne permettra pas de faire totalement disparaître l'allergie mais d'en réduire les effets de l'ordre de 47 % environ.
Autre espoir : celui d'un vaccin administrable au chat mis au point par des chercheurs de l’université de Zurich (Suisse) et baptisé Hypocat. Les premiers essais qui ont porté sur quelque 50 chats ont fait l'objet d'une publication dans une revue scientifique : le Journal of Allergy and Clinical Immunology (8/0/2019).
Ce vaccin n'est pas disponible et d'aucuns se demandent quels seront les effets produits sur les chats.
Certaines races de chats ont la réputation d'être hyppoalergéniques du fait notamment qu'elles perdent mois leur poil que d'autres et, surtout, produisent une plus faible quantité de protéine responsable d'allergie. Il s'agit notamment de :
- l'Abyssin,
- le Balinais
- le Bengal,
- le Bleu russe,
- le Sibérien,
- du Sphynx, encore appelé chat nu,
- du Cornish Rex et Devon Rex mais
Rien n'assure toutefois d'affirmer que les personnes allergiques seront moins sensibles lorsqu'elles partagent leur quotidien avec ces races de chats.
Une étude américaine a mis en avant que les enfants vivant en présence d’un chat pourraient développer une réponse immunitaire capable de prévenir le développement de l’asthme.
Ainsi, un nouveau-né côtoyant chats (et chiens) la première année de sa vie serait moins sujet à l'asthme infantile que d'autres. Et en grandissant, il serait aussi moins sensible que d’autres à de multiples allergènes. Mais là aussi, il est impossible d’en faire une généralité.
Transgenic Pets of Syracuse, une société américaine, a planché sur la création d’un chat transgénique anti-allergie. Une annonce dénoncée par les associations de protection animale.
Lorsque l'on est allergique, il existe tout de même des solutions pour vivre aux côtés d'un chat sans devoir s'en priver. Car reconnaissons qu'il peut être difficile de se résigner à vivre avec un félin lorsque l'on est allergique et encore moins devoir s'en séparer.
Les allergies au chat sont l'une des 5 raisons les plus fréquemment évoquées pour justifier les abandons d'un animal de compagnie. C'est pourquoi il est important de se poser les bonnes questions avant d'adopter un animal de compagnie, d'autant que le terrain allergique d'un membre du foyer est déjà connu.
Donc pour vivre en parfaite harmonie avec un chat à ses côtés lorsqu'on est allergique, il faut :
- se laver les mains régulièrement et soigneusement après avoir manipulé l'animal,
- aérer chaque jour la maison,
- installer un purificateur d’air même si l'efficacité d'un tel système ne permet pas toujours d'obtenir d'excellents résultats,,
- passer l'aspirateur sur les sol, moquettes, tapis, canapés, housses de canapé...
- utiliser un linge humide ou un rouleau adhésif afin de retirer les poils de chats accrochés aux fauteuils, etc.
- ne pas autoriser l'accès aux chambres et éviter de laisser le chat venir dormir le lit,
- fermer correctement les armoires à linge et à vêtements,
- laver le chat , l'idéal étant de l'habituer dès son plus jeune âge à cet entretien,
- brossez le chat régulièrement pour éliminer les poils morts et impuretés qui se déposent sur la robe ou bien alors passer tout simplement un ligne humide sur son poil.
Des mesures simples d'hygiène permettent de surmonter l'allergie aux chats. Sont-ils d'ailleurs les seuls responsables ? Pas si sûr. Ce ne sont pas en tout cas leurs poils qui sont les seuls en cause.
Santévet
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Photos : 123RF
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