Sport canin : à la découvrete du Disc Dog Freestyle

Yannick Thoulon a de quoi être heureuse et fière ! En compagnie de son chien Yéti, un croisé terrier qu’elle a adopté après qu’il soit passé par quatre familles différentes, est parvenue en sa compagnie à se classer lors de la première compétition de Frisbee Dog, un sport récent en France, encore confidentiel. A découvrir et pratiquer sans modération avec son chien ! En suivant les conseils de cette passionnée et spécialiste, bien entendu.

 

SantéVet : Cinquième sur 22 participants au classement international freestyle et première au classement France : quelles sont vos impressions ? 

Yannick Thoulon :
J’éprouve une grande fierté d'en être arrivée là avec une chienne croisée adoptée adulte, qui a été abandonnée et est passée par 4 familles avant moi. 

Yéti n'est a priori pas faite pour le frisbee : c'était la plus petite de la compétition, et d'ordinaire, les gens pratiquent plutôt le sport avec un border collie, un australien ou un malinois. 

Une grand fierté aussi d'avoir formé une de mes élèves [Yannick a créé le centre canin Canissimo, à Lyon, avec Florent Dubray, Ndlr] qui m'a accompagnée et est arrivée 2e au classement France… avec un chien lui aussi adopté adulte et rééduqué pour des problèmes de comportement.

Bref, nous étions les outsiders, et nous nous sommes bien débrouillés, et surtout bien amusés !


SantéVet : Cette compétition a-t-elle été difficile, la "concurrence" était-elle rude ? 

Yannick Thoulon :
Au niveau France, la compétition n'était pas très rude pour moi : les autres Français avaient tous commencé le frisbee il y a un an ou moins, alors que je joue depuis 3 ans. 

La seule difficulté pour moi était la taille de ma chienne par rapport aux autres, et la taille de mes frisbees : ils sont plus petits, pour s'adapter au gabarit de ma chienne, et donc plus durs à lancer. 

Au niveau international, en revanche, il y avait du beau monde. Des Espagnols, mais surtout une équipe allemande incroyable  - qui gagne toujours toutes les compétitions, d'ailleurs -, et un Belge excellent , qui m'a souvent donné des cours de frisbee.


SantéVet : Quels sont maintenant vos projets dans cette discipline ? 

Yannick Thoulon :
Je voudrais faire encore un an ou deux de compétitions internationales avec Yéti, et m'orienter dans le même temps vers la formation, afin de faire connaître ce sport et d'aider les Français à mieux le pratiquer.

Canissimo : le pionnier de la discipline



Santévet : Que peut-on dire du Disc Dog Freestyle aujourd'hui en France et  où le pratiquer ? 

Yannick Thoulon :
Aujourd'hui, le Disc Dog Freestyle est un sport confidentiel en France. A Canissimo, nous sommes vraiment des pionniers du freestyle, mais on sent un réel engouement en France, et je ne doute pas que ce sport devienne très à la mode dans les deux ans à venir. 

On peut le pratiquer sur des bases régulières dans certains clubs Nantais, et bien sûr chez nous, à Canissimo. On trouve aussi des initiations et des stages organisés en région parisienne et vers Toulouse. Un sport très fun et idéal tant pour le chien que pour son maître ! 


Un sport "fun", tant pour le chien que pour son maître  !

« Pour moi, le freestyle est un sport extraordinaire pour plusieurs raisons », assure Yannick Thoulon, qui met en avant tous les avantages de cette discipline.

« Avant tout, c'est vraiment très "fun" : le sport le plus ludique que je connaisse, pour le chien comme pour le maître ! C'est un sport idéal pour travailler les chiens au fort niveau d'énergie. Il permet de travailler l'autocontrôle du chien, qui doit observer le maître, aller chercher le frisbee, le rapporter, ne pas le prendre quand il n'y est pas autorisé, ne pas s'exciter ni sauter sur le maître pour attraper le frisbee à tout prix... On apprend au chien que s'il veut jouer, il faut observer certaines règles. C'est un sport qui permet vraiment de canaliser l'énergie débordante des chiens. Il a été un facteur important de la rééducation de ma chienne. »

 

Les conseils de la spécialiste

Selon Yannick Thoulon, tout chien sportif et en bonne santé peut le pratiquer, quelle que soit sa taille. On adaptera les figures à la morphologie du chien.

« C'est un sport complet, qui fait travailler autant le maître que le chien, voire plus », explique-t-elle. « Le maître doit apprendre à lancer parfaitement s'il ne veut pas mettre son chien en danger. Un sport très technique, mais aussi très ludique et qui fait appel à beaucoup de créativité. Il faut inventer des figures, des lancers, des enchainements... »

Autre avantage : « C'est un sport pratique : pas besoin d'obstacle ou de gros matériel. On s'installe sur n'importe quel terrain d'herbe ou de sable, et on peu jouer ! Spectacle garanti ! »

Yannick souligne toutefois une chose essentielle : « Attention, mieux vaut être formé par un professionnel ou un amateur éclairé lorsqu'on débute, car il faut être conscient que ce sport sollicite beaucoup les articulations. Je ne conseille pas de se lancer seul dans des sauts ou figures acrobatiques. »

 

Pour en voir davantage

Vous souhaitez en savoir davantage sur cette discipline : à visiter, le site Canissimo

Découvrez également les coulisses de la compétition et une interview télé de Yannick Thoulon




SantéVet

Le spécialiste de l’assurance santé chien, chat et NAC

 

Photos : Canissimo