Parasites du chien et chat : un risque pour la famille

La dangerosité des parasites chez le chien et le chat est multi-factorielle : fréquence, pouvoir pathogène, caractère zoonotique et développement longtemps asymptomatique ne facilitant pas la prise de conscience du risque.

Cet ensemble de caractéristiques impose une réelle vigilance du propriétaire comme des professionnels de santé. 

Parasites internes : un cycle de vie très long

Outre ces caractéristiques, les parasites internes présentent un risque de contamination accru en raison de leur cycle de vie extrêmement long et de la mobilité des animaux (promenades, séjours et vacances à l’extérieur du domicile) qui favorisent la dissémination par et vers les animaux non traités. 

La transmission à l’homme des parasites digestifs du chat (vers du chat) et du chien (vers du chien) se fait par ingestion d’œufs microscopiques présents dans l’environnement immédiat. 

L’enfant : une cible privilégiée

Ainsi, l’enfant qui, sur le plan psychologique mais aussi physique et comportemental, est très proche de son animal familier devient la cible privilégiée de ces parasites intestinaux. Il caresse son chat en suçant son pouce. 

Il partage son doudou avec son chien. Il lui donne à manger du bout des doigts en cachette sous la table quand il ne va pas explorer directement sa gamelle. Et lorsqu’il est dans un jardin ou lorsqu’il joue dans le sable, il gratte la terre ou modèle son pâté de sable avant de mettre ses doigts dans la bouche. 

Autant de modes de contamination par ingestion accidentelles des œufs déposés via les déjections des animaux non vermifugés dans la terre et le sable ou transportés par léchage de leur langue à leur pelage, leur gamelle, leur jouet ou encore celui des enfants avec lesquels il joue. 

Toxocarose : une zoonose répandue 

La zoonose liée aux parasites digestifs du chien et du chat la plus répandue est la toxocarose. 

Les chiffres sont variables en fonction des régions et des populations, mais on estime que 7 à 15 % des enfants et 4,8 % des adultes sont contaminés en Europe. Le plus souvent asymptomatique ou à l’origine de troubles apparemment bénins, son diagnostic est fortuit et souvent tardif. 

La toxocarose, lorsqu’elle est symptomatique, se manifeste en effet le plus souvent par des symptômes communs (douleurs abdominales, fatigue, troubles du sommeil, prurit, urticaire) qui s’inscrivent dans le quotidien du pédiatre de ville alors même qu’un seul de ces signes peut indiquer la présence d’une zoonose. 

Plus rarement, une association de symptômes beaucoup plus graves peut laisser deviner une migration viscérale du parasite : fièvre, altération de l’état général, méningite à éosinophiles, encéphalite, urticaire, épilepsie, signes articulaires, baisse brutale de l’acuité visuelle ou encore signes respiratoires. 

La guérison, hors complications, n’est obtenue qu’après 6 à 18 mois. 

Des signes d’infection tardifs mais significatifs 

Des signes d’infection tardifs, mais significatifs, peuvent être observés chez le chien ou le chat contaminé par les Ascaris :

- Alternance de diarrhée et de constipation.  

- Perte de l’appétit directement lié au parasite ou augmentation de l’appétit pour compenser le déficit nutritionnel dû à l’infection.

- Léthargie dont le niveau varie en fonction de l’état de santé de l’animal, son âge, son état nutritionnel et la sévérité de l’infection.

- Perte de poids importante. 

Deux parasites qui posent problème en Europe

En Europe, deux types de parasites digestifs posent problème chez l’homme : les ascarides du genre Toxocara pour leur fréquence et les cestodes Echinocoques, plus rares, mais dont  l’impact sur la santé de l’animal et de l’homme est extrêmement grave. 

- L’infection par Toxocara à l’origine de la toxocarose, zoonose la plus répandue touchant principalement les enfants, intervient à la suite d’une ingestion accidentelle d’œufs rejetés dans l’environnement par les selles de l’animal. 

Une fois ingérés, les œufs éclosent dans le duodénum (première partie de l’intestin grêle) et les larves qui y naissent passent dans la circulation sanguine par l’intermédiaire de la paroi de l’intestin grêle, puis migrent jusqu’au foie, au cœur et aux poumons. Elles sont susceptibles de remonter vers le pharynx après avoir passé la barrière pulmonaire. 

A ce niveau, elles sont dégluties et retournent dans l’intestin grêle où elles se développent et deviennent des vers adultes. Ce cycle nécessite environ deux mois et les vers adultes peuvent vivre entre 6 et 12 mois. Les femelles pondent à ce moment-là des œufs qui sont rejetés dans les selles. 

- Les Echinocoques sont particulièrement présents dans les zones où sont présents les renards. 


Source : Laboratoire Novartis Santé Animale

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