L'essentiel (TL;DR)
1. L’alimentation : la base d’une croissance harmonieuse
L’alimentation du chiot est probablement le conseil que je répète le plus en consultation. La qualité et la quantité des nutriments qu’il reçoit influencent directement sa croissance, sa santé osseuse, musculaire et immunitaire.
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Il est primordial de choisir des croquettes adaptées à l’âge et à la taille de votre chiot. Les chiots ont des besoins particuliers en calcium et en protéines pour soutenir leur croissance osseuse et articulaire. Les croquettes destinées aux chiots contiennent tous les acides aminés essentiels et sont formulées pour prévenir des déséquilibres nutritionnels qui pourraient affecter leur développement. |
Je conseille également de respecter le nombre de repas quotidien recommandé : trois repas jusqu’à six mois, puis deux repas par jour ensuite. Les friandises doivent être limitées et idéalement constituées de croquettes utilisées comme récompense lors de l’éducation. Enfin, toute transition alimentaire doit se faire progressivement sur deux semaines pour éviter des troubles digestifs.
2. La vaccination : protéger son chiot contre les maladies graves
La vaccination du chiot est un autre point central que j’aborde à chaque consultation. Les chiots sont vulnérables à certaines maladies graves comme la parvovirose, la maladie de Carré ou la leptospirose. Il est donc essentiel de suivre un protocole vaccinal adapté à son âge, à son environnement et à ses sorties.
Lors de la première visite, nous vérifions que le chiot a bien reçu son premier vaccin et planifions les rappels. Il est également important de discuter des vaccins complémentaires selon les zones géographiques et le mode de vie du chien, comme la leishmaniose ou la toux du chenil. Le but est de protéger le chiot tout en minimisant le stress lié aux visites vétérinaires.
Chez Santévet, l'enveloppe prévention de l'assurance maladie pour chien prend en charge les frais de médecine préventive du chien.
3. Les antiparasitaires : prévenir plutôt que guérir

Les chiots sont particulièrement sensibles aux parasites internes (vers digestifs du chien) et externes (puces, tiques). Les vermifuges doivent être administrés régulièrement, généralement une fois par mois jusqu’à six mois, puis tous les trois mois. Les produits antiparasitaires externes, sous forme de pipettes, colliers ou comprimés, doivent être utilisés en prévention et adaptés à la saison.
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Je déconseille fortement l’utilisation de solutions “naturelles” ou achetées hors circuit vétérinaire, car elles sont souvent inefficaces et peuvent même être dangereuses. La prévention des parasites est un élément essentiel pour protéger le chiot et sa famille. |
Certaines formules d'assurance prennent en charge les frais associés aux parasites chez le chien. N'hésitez pas à demander un devis en ligne pour choisir la bonne formule pour votre compagnon.
4. L’éducation dès le plus jeune âge : poser les bases
La période sensible du chiot, entre 2 et 4 mois, est idéale pour commencer l’éducation. Les chiots apprennent rapidement et sont très réceptifs aux nouvelles expériences et aux ordres simples.
Les ordres de base à enseigner dès le départ sont : « assis », « pas bouger », « au panier », « lâche », et le rappel.
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Les séances doivent être courtes (5 à 10 minutes) et réalisées plusieurs fois par jour, toujours avec des renforcements positifs (friandises, caresses, voix joyeuse). La régularité est plus importante que la durée, et l’apprentissage doit progresser d’un environnement calme à des situations plus stimulantes. |
5. Apprendre la propreté : patience et régularité
L’acquisition de la propreté chez le chien est très importante. Les accidents sont fréquents les premières semaines, car le contrôle des sphincters n’est pas encore mature.
Pour aider le chiot à progresser, je vous conseille de le sortir régulièrement, notamment après le réveil, les repas, le jeu et avant le coucher. Les félicitations immédiates et exagérées lorsqu’il fait ses besoins au bon endroit sont essentielles. La nuit, un réveil peut être nécessaire pour permettre au chiot de se soulager. L’utilisation d’un parc fermé peut être utile au début, mais ce n’est pas obligatoire une fois la propreté acquise.
6. La socialisation : prévenir les peurs et les phobies
Un chiot bien socialisé devient un chien équilibré ! Il est important de l’exposer progressivement à différents stimuli : humains, enfants, autres animaux, bruits et environnements variés. La socialisation doit se faire en douceur, en respectant le rythme du chiot, et toujours avec des renforcements positifs.
Les cours collectifs d’éducation canine sont particulièrement bénéfiques pour la socialisation avec d’autres chiens et permettent au chiot d’apprendre à interagir de manière appropriée. L’objectif est de prévenir les peurs et les comportements agressifs à l’âge adulte.
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7. Apprendre la solitude : éviter l’anxiété de séparation

L’apprentissage de la solitude est indispensable pour prévenir l’hyper-attachement. Commencez par habituer le chiot à être seul quelques minutes, même lorsque vous êtes à la maison, et augmentez progressivement la durée.
Donnez-lui de quoi s’occuper, comme un jouet creux rempli de pâtée, et partez de manière neutre, sans ritualiser le départ. À votre retour, restez calme et évitez les retrouvailles trop enthousiastes ! Cette approche permet au chiot de comprendre que vos absences sont temporaires et normales.
8. La marche en laisse : sécurité et exploration
Apprendre à marcher correctement en laisse est crucial pour la sécurité du chiot et la sérénité de ses sorties. Commencez dès le plus jeune âge à l’habituer au harnais ou au collier à la maison, puis à l’extérieur.
Le principe est simple : dès que le chiot tire, stoppez la marche. Dès que la laisse est détendue, reprenez. Récompensez fréquemment les bons comportements et laissez-le explorer son environnement en toute sécurité. Cette méthode favorise des promenades agréables pour le chiot et le propriétaire.
9. Gérer les mordillements et les aboiements
Les chiots explorent le monde avec leur bouche et communiquent par les aboiements. Ces comportements sont naturels, mais ils doivent être encadrés pour ne pas devenir intempestifs !
Le conseil de Santévet : Pour les mordillements, interrompez le jeu dès qu’il mordille vos mains et redirigez-le vers un jouet adapté. Récompensez-le lorsqu’il utilise un jouet pour mordre. Pour les aboiements, identifiez la cause (ennui, peur, excitation) et répondez par des renforcements positifs ou des redirections vers un comportement calme. La constance est la clé pour que le chiot comprenne rapidement les limites.
10. Les soins et l’hygiène : instaurer de bonnes habitudes
Les soins du chiot doivent devenir une routine agréable pour lui. Le brossage, le nettoyage des oreilles et l’entretien des dents doivent commencer dès le plus jeune âge pour qu’il s’y habitue.
Utilisez des produits adaptés aux chiots et aux races spécifiques, comme un shampoing doux ou un nettoyant auriculaire vendu en clinique vétérinaire. Ces gestes réguliers facilitent la prévention des maladies, le contrôle des parasites et le maintien d’une bonne hygiène générale.
Foire aux questions
Quel est le prix d'un vaccin pour chien ?
Le prix d’un vaccin pour chien varie selon le type et la clinique, en général entre 50 et 80 €. La première série de vaccins pour un chiot peut coûter un peu plus cher car plusieurs injections sont nécessaires.
Combien coûte un vermifuge pour chien ?
À quel âge puis-je commencer l’éducation de mon chiot ?
L’éducation peut débuter dès l’arrivée du chiot à la maison, généralement vers 8 semaines. Les ordres de base et la propreté doivent être introduits progressivement et avec régularité.
Combien de repas dois-je donner à mon chiot par jour ?
Jusqu’à 6 mois, il est recommandé de donner 3 repas par jour, puis 2 repas par jour ensuite. Les friandises doivent rester limitées et utilisées comme récompense d’éducation.
Quand faut-il commencer la socialisation ?
La socialisation doit commencer dès les 2 à 4 premiers mois du chiot. Exposez-le doucement à différents humains, animaux, environnements et bruits pour prévenir les peurs et les comportements agressifs à l’âge adulte.
Mon chiot mordille ou aboie trop, que faire ?
Pour les mordillements, redirigez-le vers un jouet et stoppez le jeu lorsqu’il mord. Pour les aboiements, identifiez la cause et récompensez le calme ou redirigez vers un comportement approprié.
Pour conclure, l’arrivée d’un chiot dans une famille est un moment de bonheur, mais aussi une période de responsabilités. Les dix conseils présentés ici sont des bases essentielles que j'explique à chaque nouveau propriétaire de chien.
Dr Juliette Garnodier, vétérinaire