Colliers de dressage interdits pour les chiens et chats

Qu’ils soient électriques, à pointes ou bien étrangleurs, les députés ont adopté l’interdiction de ces colliers pour les chiens et chats. La loi votée par les députés le 16 janvier 2023 prévoit une amende de 750 à 3 750 € en cas d’utilisation et jusqu’à 15 000 € en cas de vente ou de cession.  

Des colliers de dressage ou des colliers de torture ?

On les croyait d’une autre époque alors que l’on parle de plus en plus d’éducation positive. Pourtant, les colliers coercitifs, c’est-à-dire les colliers de type étrangleurs, électriques ou à pointes étaient encore en vente en magasins spécialisés et les sites marchands.

Davantage destinés aux chiens qu’aux chats, ils sont utilisés par certains dresseurs mais également par des maîtres voulant par exemple venir à bout des aboiements de leur animal. Ils étaient également utilisés pour les chiens ayant tendance à tirer lors de la marche en laisse ou encore ceux ayant tendance à fuguer.

Nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à qualifier ces colliers comme étant de véritables « engins » de torture. Colliers étrangleurs, électriques, à pointes aussi appelés Torcatus, on trouve ce même type d’accessoire dissimulés  sous le nom de collier sanitaire, collier de travail...

Ces accessoires responsables de décharges électriques plus ou moins fortes occasionnent des blessures mais aussi des traumatismes et des troubes du comportementl.  

Les députés votent à la quasi-unanimité l’interdiction des colliers de dressage pour les chiens et chats

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Le lundi 16 janvier, les députés ont voté à une quasi-unanimité à 111 voix pour et 5 contre une proposition de loi interdisant la vente des colliers coercitifs. Un texte de loi qui avait déjà reçu l’approbation de l’ensemble des groupes politiques de l’Assemblée nationale, le 10 janvier, en commission des affaires économiques.

Les votes contre émanent du Rassemblement national, lui-même divisé sur le sujet avec 19 voix pour et 6 abstentions.

Cette proposition de loi a été portée Corinne Vignon, députée Renaissance (photo), en lien avec la Fondation Brigitte Bardot. Cette dernière a exprimé sa satisfaction face à cette volonté de « mettre un terme à la maltraitance banalisée par l’éducation violente des animaux, dont les séquelles physiques et les conséquences traumatiques augmentent le risque de dangerosité et mènent à de nombreux cas d’abandons et d’euthanasies ».

C’est « une avancée en faveur de la lutte contre la maltraitance animale », a salué pour sa part Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, dans la droite ligne de la loi sur la maltraitance animale votée le 18 novembre 2021. 

Des amendes prévues pour les contrevenants

Que prévoit ce texte de loi ?  L’interdiction porte sur « l’utilisation sur les chiens et les chats de tout dispositif à décharge électrique, étrangleur sans boucle d’arrêt ou dont les pointes sont tournées vers le corps de l’animal ». Tout contrevenant s’expose à une amende de 750 €, qui peut atteindre les 3 750 € en cas de récidive ou pour les professionnels du dressage.

Par ailleurs, il est également prévu l’interdiction de la vente, cession gratuite et la publicité des colliers de dressage. Celle-ci sera punie d’une amende de 3 000 € pour un particulier contrevenant et de 15 000 €pour une personne morale.

À noter qu’une dérogation est accordée pour les services de l’armée utilisant des chiens et ceux intervenant lors de capture d’animaux dangereux et/ou errants.

Le texte doit encore être débattu au Sénat.Affaire à suivre....

 

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Photo : 123RF/@CorinneVignon-capture Twitter