Les municipalités favorisent-elles l’intégration des chiens dans leurs agglomérations ?

Alors que les chiens et chats occupent une place croissante au sein des foyers, nos espaces de vie sont-ils aujourd’hui adaptés à cette nouvelle cohabitation ? Infrastructures, services... les communes sont-elles en phase avec les attentes des Français sur la gestion des animaux de compagnie ? A l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales, Ingenium animalis, gestionnaire du Fichier National I-CAD, a dévoilé les principaux enseignements d’un sondage mené par OpinionWay.

Mesures prises par les municipalités pour favoriser l’intégration des animaux :  une satisfaction modérée

A l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales qui s’est tenu le 18 novembre 2025, Ingenium animalis, gestionnaire du Fichier National I-CAD sous délégation du ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire a dévoilé les principaux enseignements d’un sondage mené par OpinionWay*.

Globalement l’étude relève qu’une majorité de Français (73 %) se disent satisfaits des actions mises en place pour gérer la cohabitation entre habitants et animaux de compagnie.

En revanche, les taux de satisfaction sont légèrement plus faibles quant aux actions d'information et de sensibilisation à destination des propriétaires d'animaux (63 % des Français), ou à la prise en charge des animaux errants ou sans maître peine également à convaincre (62 %).

Quant à la propreté publique liée aux animaux, bien qu’elle reste une priorité, seuls 6 Français sur 10 (63 %) s’en déclarent satisfaits.

Sans surprise, les propriétaires d’animaux, directement concernés par ces initiatives, se montrent plus conciliants : 76 % (contre 70 % chez ceux qui n’en ont pas) d’entre eux indiquent être satisfaits des réponses apportées aux enjeux de cohabitation, et 65 % des enjeux de propreté (contre 60 % chez ceux qui n’ont pas d’animaux).

Des villes pas encore assez « animal friendly »

rencontre chiens

Bien que les Français se disent globalement satisfaits de l’intégration des animaux dans leur commune, seuls un tiers (33 %) considèrent réellement leur ville comme “animal friendly”

Ainsi seul 1 Français sur 5 estime que sa commune propose suffisamment d'espaces adaptés, comme des lieux dédiés ou l’accès autorisé à certains lieux publics, pour les animaux de compagnie.

Le manque de communication sur le sujet est particulièrement prégnant : seuls 38 % des répondants affirment qu’il existe au sein de leur commune une communication claire sur les règles d'accès aux espaces publics avec un animal et 34 % ne savent pas ce qu’il en est.

Enfin, ils sont à peine 32 % à affirmer que leur commune a mis en place des espaces ou parcs dédiés aux chiens (vs 30 % qui n’en savent rien).

chien ramasse crottes

Parmi les actions mises en place par leur commune en faveur des animaux, seuls 4 Français sur 10 déclarent que leur commune a instauré un système de gestion des déjections canines comme des sacs ou un nettoyage dédié (40 %).

Les dispositifs liés à l’accueil et une meilleure gestion des animaux sans maîtres ou errants sont peu identifiés voire déclarés inexistants à l’instar de services d’accueil pour les animaux perdus (25 % déclarent que cela a été mis en place), de dispositifs de stérilisation ou de nourrissage encadré pour les chats errants (19 %), ou encore soutien financier ou logistique aux refuges locaux (17 %).

Des chiffres peu encourageants alors que 82 264 chats et chiens ont été déclarés perdus en 20243 et que la question des chats errants est l’une des problématiques majeures dont l’ensemble des communes doit se saisir d’urgence.

Les campagnes de sensibilisations sont-elles assez visibles ?

chats errants

Les campagnes de sensibilisation menées par les municipalités sur la responsabilité des propriétaires restent peu visibles : seuls 26 % des Français déclarent que leur commune en a mis en place. Ce chiffre est légèrement plus haut chez les propriétaires d’animaux (30 %).

Par ailleurs, un tiers des Français considère que leur commune ne donne pas aux propriétaires d'animaux les moyens de respecter les règles de vie commune (33 %). Ce chiffre atteint même 43 % dans les petites communes (2 000 à 19 999 habitants).

L’étude relève également un réel déficit de connaissance sur les services à contacter en cas de problème : seuls 35 % des Français sauraient, en cas de perte ou de découverte d’un animal errant, à quel service s'adresser sans difficulté.

Les Français identifient clairement les domaines où les élus locaux devraient concentrer leurs efforts. Si la cohabitation entre les animaux et les habitants semble globalement satisfaisante, les deux priorités principales adressées au maire concernent la propreté de la voie publique (56 %) et l'éducation et la responsabilisation des propriétaires (55 %).

Source : Ingenium animalis, gestionnaire du Fichier National I-CAD.

*Sondage réalisé du 29 au 31 octobre 2025 sur un échantillon de 1 035 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

 

Santévet

Leader de l’assurance santé animale

Photos : 123RF