Claude Pacheteau

Virus et bactéries : vacciner le chat d’intérieur

Même sans sortir, les chats peuvent contracter des infections bactériennes responsables de la dégradation de nombreux organes : la peau ou les yeux, les reins, le tube digestif, l’appareil respiratoire ou encore l’appareil cardio-vasculaire. Des vaccins peuvent les protéger efficacement. 

Chez le chat, on entend souvent parler de coryza. On désigne en fait par ce terme des affections des voies respiratoires supérieures (par exemple, la rhinotrachéite féline est une des formes que peut prendre le coryza). Un chat d’intérieur peut tout à fait développer un coryza. 

C’est la complexité qui caractérise le coryza, plusieurs microbes entrant en ligne de compte. 

On retrouve effectivement trois virus responsables : herpèsvirus, calicivirus et réovirus auxquels s’ajoutent des bactéries à l’origine de complications chez les chats déjà affaiblis par les premiers agents pathogènes de cette liste. 

Le traitement passe par une antibiothérapie combinée éventuellement avec des aérosols. Encore faut-il avoir affaire à un chat de bonne composition pour ces inhalations ! 

Il est possible de l’enfermer dans une grande panière d’osier entourée de couverture en plaçant le bol assez loin pour éviter tout risque de brûlure dans la panique que cela peut engendrer chez le chat. 

Suivant l’évolution de la maladie et son degré de gravité, l’hospitalisation en clinique vétérinaire peut être nécessaire.

La plus sure des préventions

Un chat peut ensuite tout à fait rester porteur de la maladie, être contagieux ou bien l’exprimer à la suite d’un choc psychologique ou d’une autre maladie. 

La vaccination – combinée ou non avec la valence chlamydiose – est la meilleure des préventions. 

La chlamydiose est l’une des affections bactériennes auxquelles le chat est prédisposée. 

Elle constitue un risque accru en élevage ou en collectivité féline. Peut-être un jour serez-vous amené à mettre votre chat en pension ou bien le placer dans un lieu où il cohabitera avec d’autres congénères ? 

La conjonctivite reste le symptôme le plus flagrant de cette maladie, qui est une zoonose potentielle.

Cette maladie infectieuse peut être à l’origine de troubles oculaires et/ou des troubles respiratoires. Une conjonctivite, c’est-à-dire une inflammation de l'œil, un écoulement, des paupières rouges et/ou gonflées constituent les principaux symptômes auxquels peuvent s’ajouter des troubles respiratoires avec toux sèche et éternuements. 

La chlamydiose associe souvent d'autres virus et bactéries et les sujets atteints de coryza y sont particulièrement prédisposés. Un vaccin alors associé avec celui contre le coryza constitue une bonne prévention.

A retenir

Les chats sont prédisposés à certaines maladies spécifiques.

Au rang des principales, des maladies infectieuses telles que la leucose (FeLV), la péritonite infectieuse féline (PIF), l’immunodéficience féline (FIV).

Des tests assez simples et rapides réalisés chez le vétérinaire permettent de détecter les chats atteints de FeLV ou de FIV.

En France, les maladies félines qui font classiquement l’objet d’une vaccination sont la panleucopénie infectieuse féline (typhus), la rage, le coryza, la leucose, et la chlamydiose.


Santévet
Leader de l'assurance santé animale
Dessin : SantéVet