Ragdoll : un chat extra-terrestre !

Le Ragdoll serait-il issu d’une transformation génétique avec l’introduction de gènes humains ? Des extra-terrestres seraient-ils à l’origine de la race ? Les légendes ne manquent pas à son sujet ! Sa créatrice, Ann Baker, a tout fait pour entretenir de telles histoires extraordinaires sur ce chat qui reste encore aujourd’hui à part. 

Le Ragdoll est encore assez rare en France : 493 naissances en 2008 contre 76 en 2003. Son histoire a débuté aux Etats-Unis, plus exactement en Californie, dans les années 60. C’est à cette époque que la télévision fait son irruption dans les foyers. Et Ann Baker, la créatrice de la race, va rapidement se servir de ce nouveau moyen de communication et de… promotion. 


Ce chat est tellement malléable – radgdoll se traduit par « poupée de chiffon » - qu’elle n’hésite pas, sur les plateaux télé où elle est invitée, à projeter ce chat en l’air et le rattraper, tout flasque, dans ses bras. 


C’est bien là une des particularités de la race qui est encore d’actualité. En effet, le Ragdoll est extrêmement maniable et donc… extrêmement docile. Une très grande qualité pour un chat. 


Ann Baker n’a pas non plus hésité à dire des choses que l’on peut qualifier de loufoques au sujet des origines de la race : introduction de gènes humains, contacts avec des extra-terrestres. Tout un tapage médiatique bien orchestré qui mènera même le Ragdoll à l’époque à devenir une marque déposée ! 


Joséphine, mère de la race


L’histoire, toute réelle - ? – de l’origine du Ragdoll serait bien loin de ces affabulations incroyables. Le Ragdoll serait issu de Joséphine, une gouttière blanche à poil long et yeux bleus. Livrée à elle-même, assez sauvage, cette chatte fut victime d’un accident de la route. Récupérée et soignée dans une clinique vétérinaire, Ann Baker, éleveuse de Persans, l’a récupéré. 


Suite à l’accident, Joséphine serait devenue une chatte très douce, câline et tendre. Les bébés auxquels elle a donné naissance présentaient à leur tour ces mêmes particularités. L’accident aurait donc bouleversé la génétique de Joséphine ! 


En France, c’est à Noëlle Viallatte que l’on doit l’introduction de la race. Elle a importé en 1986 un couple de Ragdoll et une première portée de quatre chatons est née en 1988. S’il reste encore assez confidentiel, le Ragdoll compte de plus en plus d’admirateurs et cela ne fait que commencer. 


Un chat sensuel


Chez la race certains mâles (notamment ceux castrés) peuvent peser jusqu’à une dizaine de kilos, les femelles étant un peu moins « lourdes » (jusqu’à 5 à 6 kilos tout de même). 


Grand et imposant, le ragdoll est véritablement doux comme un agneau. Mais il n’est pas comme on voudrait bien parfois nous le faire croire insensible à la douleur, par exemple. Proche de son maître, sentimental et très placide, c’est finalement un chat comme beaucoup d’autres avec… un caractère est en or. 


Chat de compagnie par exellence, il s’entend bien avec ses congénères, les autres animaux et les humains. La nature de son poil est de plus très facile, un autre avantage. 


Câlin, à la limite pot de colle comme un chat sait le faire lorsqu’il vient se frotter à vous en ronronnant, le Ragdoll est un sensuel. Sortir ses griffes à la moindre occasion, ce n’est pas son genre. Equilibré, il n’est pas du genre dominant pas plus qu’il ne se montre exclusif ou jaloux. On dit aussi que les mâles ont tendance à rester de « grands bébés » dans leur tête  par rapport aux femelles ! Cela ne constitue pas par contre une généralité. 


Le Ragdoll n’est pas un chat fragile. Comme il est malléable il se laisse assez facilement soigné par rapport à d’autres de ses congénères. Pour le maintenir en bonne santé, une vermifugation et une vaccination régulières constituent une priorité.


Comme toutes races de chat, le ragdoll est prédisposé à certaines maladies à caractère héréditaire ou non. Le travail de sélection des éleveurs a pour but d’éradiquer au maximum ces tares.

De plus, pour certaines affections, il existe désormais des tests génétiques qui permettent donc d’écarter de la reproduction les sujets susceptibles de transmettre une maladie génétique à leur descendance, bien que certains porteurs sains peuvent ne développer que tardivement la maladie en question, ce qui tendrait à prouver que d’autres facteurs déclencheurs existent. 


Parmi les maladies pouvant affecter le ragdoll, on trouve des pathologies cardiaques comme la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) qui provoque une insuffisance cardiaque et pour laquelle un test génétique de dépistage existe depuis 2008. Cette maladie héréditaire est transmise par un gène dominant. 


Il convient de noter que cette affection peut aussi résulter d’autres pathologies (hypertension artérielle, hyperthyroïdie…) et que l’hérédité n’est pas seule à mettre en cause. 


Le ragdoll peut être concerné – très rarement semble-t-il – par la polykystose rénale (PKD). Cette maladie génétique affecte les reins. Un régime adapté et certains traitements médicamenteux existent, qui permettent de garder à l’animal un confort de vie plus important, et d’allonger son espérance de survie.


Un chat porteur développera automatiquement la maladie, mais l’on ne sait pas encore à quel moment de sa vie exactement. Là aussi, un test génétique existe qui laisse penser que le travail de sélection permettra à terme d’éradiquer cette maladie. 




Il ressemble à… 

un sacré de Birmanie

Le néophyte peut facilement confondre le Ragdoll avec son cousin éloigné le sacré de Birmanie. Tous deux sont effectivement colourpoint et ont des yeux bleus. Mais les points communs s’arrêtent là.

En les observant avec attention, on remarquera que le Birman est un chat plus en rondeur que le Ragdoll. Ce dernier est plus haut sur pattes avec un corps davantage allongé. A noter également que, chez le Ragdoll, le profil, que l’on appelle en « toboggan », est incurvé, ce qui le différencie du sacré de Birmanie. Ce dernier présente un profil plus bombé, c’est ce que l’on nomme chez lui le profil « romain ».


La principale différence au niveau de la couleur entre les deux races est que le Ragdoll peut se décliner en trois patrons (ou répartitions) de couleur, avec plus ou moins de blanc. Autres petites subtilités pour faire la différence entre les deux races : lorsqu’il est ganté (mitted), le Ragdoll peut l’être jusqu’aux jarrets et, contrairement au birman, il présente un menton blanc. Enfin, au toucher, mais la distinction n’est pas évidente, le Ragdoll a un peu plus de sous-poil. 





Quelques points de son standard

Couleur : toutes, sauf blanc. Motifs mitted, bicolore et van pour la division particolore. 

Mariage autorisé
 

Ragdoll X Ragdoll 

Tête : En forme de triangle équilatéral, la tête présente des contours arrondis. De face, l’espace entre les oreilles semble plat. 

De profil, le crâne et le front sont arrondis et prolongés par un léger creux au niveau du nez qui est droit (profil dit « en toboggan »). 

Museau : De longueur moyenne, le museau est bien développé et arrondi. Le menton est fort. 

Yeux : Assez grands et ovales, les yeux sont légèrement inclinés sans pour autant être orientaux. La couleur est du bleu le plus intense possible. 

Oreilles : De taille moyenne et placées dans le prolongement du triangle de la tête, 

les oreilles sont larges à la base. L’extrémité est arrondie. Vu de profil, elles sont légèrement pointées vers l’avant. 

Encolure : Courte, l’encolure est puissante et musclée. 

Corps : De format long et puissant, le corps est rectangulaire avec une poitrine large et ronde. La largeur entre les épaules est égale à la largeur entre les hanches. Bien que lourd, le Ragdoll n’est pas gros ; seule une poche ventrale est acceptée. 

Pattes : De taille moyenne proportionnellement avec le rectangle formé par le corps, les pattes ont une forte ossature et une musculature puissante. 

Pieds : Ronds et forts, les pieds présentent une pilosité interdigitale.  

Queue : Longue, la queue atteint idéalement la base de l’omoplate. Large à la base, elle est bien fournie et portée en panache. 

Robe : Mi-longue et soyeuse, la fourrure est composée d’une importante couverture de poils de garde et de peu de sous-poil. 

Une collerette, qui part de l’arrière des oreilles et se prolonge dans le cou est appréciée. 

La fourrure est courte et dense sur les pattes avant, plus longues sur les pattes arrière où elle peut même former des pantalons. 




Pour en savoir plus

Association Française du Ragdoll

Président : Jonathan Koskas

Tél. : 06 60 87 44 21

e-mail : jk@ragdoll.asso.fr 

Secrétariat, tél. : 02 99 06 61 57

Site Internet : www.ragdoll.asso.fr 

Ragdoll Club France

Présidente : Noëlle Vialatte

Chemin du Moulin de Cibouria

64210 Arbonne

Tél.: 05 59 41 99 04.

E-mail: ragdollfrance@wanadoo.fr 

Site Internet : www.ragdollfrance.com

LOOF

Livre officiel des origines félines

Présidente : Hélène de Monferrand 

Siège social : 

5, rue Régnault

93697 Pantin Cedex

Tel. : 01 41 71 03 35

Site Internet : http://loof.asso.fr 

Source : Le Ragdoll, par Claude Pacheteau, Atrémis Editions, 2009. 

 

 

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Photos : Chevaldin/Koskas/Mahe-DR