Maltraitance animale et violence faite aux humains

Le 25 novembre est la journée mondiale contre les violences faites aux femmes. Des études menées aux Etats-Unis font le parallèle entre ces violences et celles infligées aux animaux domestiques. Les services sociaux américains, suèdois ou encore anglais ont mis en place des programmes et travaillent aux côtés de vétérinaires pour endiguer la violence à l’encontre des humains. 

Le 25 novembre 2013 étant la journée internationale contre les violences faites aux femmes, l’émission La bonne nouvelle, sur Europe 1, a mis en avant les actions de la National Link Corporation

Cette association américaine travaille sur ce que l’on nomme le Lien, c’est-à-dire ce qui peut relier la maltraitance animale et la violence envers les humains.

« En gros, celui qui a tendance à battre son chien finira souvent par battre sa femme ou ses enfants », explique Yolaine de La Bigne, sur Europe 1. 

« La revue Cerveau et Psycho vient de publier un article passionnant sur le travail de Franck Ascione de l’Université de Denver qui montre que lorsque un partenaire frappe l’animal du foyer, sa femme a 5 fois plus de risque d’être violentée elle-aussi », poursuit-elle (voir également encadré). 

« Et que ces femmes, en général, ont du mal à partir car elles veulent protéger l’animal. C’est donc une piste pour éviter que le pire n’arrive et des groupes d’études ont été mis en place dans le monde entier du Brésil à l’Espagne, en passant par la Nouvelle Zélande, ou le Japon. »


Animal martyrisé : le révélateur de problèmes dans le foyer



« L’idée est de faire travailler ensemble les vétérinaires et les services de protection sociale comme cela se fait déjà en Suède, aux Etats-Unis ou au Royaume Uni », explique-t-elle encore. 

« Si les services sociaux comprennent qu’un chat est martyrisé dans une famille, ils seront beaucoup plus à l’écoute des signes de violence envers la maman ou les enfants. On commence aussi à faire plus attention aux enfants de femmes maltraitées qui peuvent se défouler inconsciemment sur les animaux et devenir de futurs bourreaux à leur tour. » 


Le retard de la France

Et de souligner que la France, « comme souvent, [est] en retard malgré les efforts d’association comme One Voice ». 

Source : Europe 1

 

De la cruauté envers les animaux à la violence

- Plusieurs études révèlent qu'un individu cruel envers les animaux (ou s'il l'a été pendant son enfance) présente des risques accrus d'être violent envers ses pairs.

- Les délinquants violents ont commis plusieurs actes de cruauté envers les animaux.

- Parmi les neuf motivations qui poussent un individu à être cruel envers un animal, citons : la volonté de le contrôler ou d'exercer sa puissance, choquer les personnes présentes, ou blesser un animal parce qu'on ne peut se venger sur son propriétaire.

Source : Laurent Bègue est professeur de psychologie sociale à l'Université de Grenoble, où il dirige le Laboratoire interuniversitaire de psychologie : personnalité, cognition, changement social. 

 

A lire dans : De la cruauté des animaux à la violence, Cerveau & Psycho, n° 60, novembre-décembre 2013. 



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Photo : 123rf