Bretagne : des algues vertes très toxiques pour les chiens

Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor) est le théâtre de bien curieux événements. La mort d’un cheval et le malaise de son cavalier sur une plage ont relancé les inquiétudes sur la prolifération d’algues vertes sur les plages bretonnes. Deux chiens ont déjà trouvé la mort à cause d’elles en 2008.

Quand ce n’est pas le mazout qui pollue les plages bretonnes, ce sont des algues vertes, d’une grande toxicité qui représentent une menace. Dues aux rejets agricoles, celles-ci dégagent en effet des gaz toxiques en se décomposant.

A haute dose, ils s’avèrent être très dangereux pour l’Homme, mais aussi les animaux.

Début août, un cheval est mort empoisonné. Il s’était enlisé dans une partie mouvante de la plage de Saint-Michel-en-Grève, dans les Côtes d’Armor. Si son cavalier, un vétérinaire de 27 ans, a eu la vie sauve il le doit à la présence et à l’intervention d’un ouvrier travaillant non loin de là.

L’enfouissement du cheval dans la vase a été au départ soupçonné par les gendarmes.

Mais des dégagements toxiques d’hydrogène sulfuré émanant des tas d’algues en décomposition ont finalement expliqué le malaise « fulgurant » de l'animal en une minute de temps ! 

L’autopsie a confirmé un œdème pulmonaire et un empoisonnement. Par ailleurs, le Centre d’études et de valorisation des algues (CEVA) avait déjà mis en évidence en 2008 des concentrations d’hydrogène sulfuré dépassant 500 ppm (parties par million) ; un taux susceptible d’entraîner rapidement la mort chez un homme adulte.

 

Des chiens déjà touchés 

 

Cet accident n’est malheureusement pas le seul : en juillet 2008, deux chiens de grand gabarit sont décédés « d’asphyxie avec cyanose » sur une grève d’Hillion, dans les Côtes-d’Armor.

En 1989, c’est le corps d’un promeneur qui avait été découvert à l’endroit où le cheval est mort.

Les communes tentent d’endiguer la prolifération de ces algues et organisent depuis plusieurs années leur ramassage. Désormais, elles constituent un véritable danger pour la santé publique.

Le Premier ministre, François Fillon, s'est rendu sur place le 20 août dernier et s'est engagé au nom du gouvernement à prendre en charge les frais de ramassage de ces algues toxiques.

 

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