Un certificat national pour lhiens guides d’aveugles

Afin d'améliorer leur accessibilité aux lieux publics et aux transports, un certificat national des chiens guide d'aveugles va être créé par décret publié au Journal Officiel

Alors que les maîtres de chiens guides d’aveugles ou d’assistance devraient pouvoir circuler librement, ils se retrouvent très souvent encore confrontés à des refus. 

Afin de leur faciliter l’accès aux lieux publics et aux transports (les taxis sont notamment visés), Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées, a annoncé à l'occasion d'une visite d'une école de chiens guides de Paris, la création d’un certificat national des chiens guide d'aveugles. 


« Reconnu » dès la période de formation du chien


Cela va permettre « de renforcer l'autonomie des personnes handicapées dans leur vie quotidienne », a assuré Marie-Arlette Carlotti. Et ce, dès la période de formation du chien. 

Car il n’existe en effet aucune réglementation concernant les chiens guides en formation. Ces chiens, élevés par des famille d’accueil ou en cours de formation dans une école spécialisée, n’ont donc pas accès à ce que sera leur quotidien plus tard, une fois aux côtés de leurs maîtres aveugles, malvoyants ou souffrant d'un handicap. 

Ce nouveau certificat sera délivré par les centres d'éducation aux détenteurs de chiens en formation, puis aux personnes handicapées vivant auprès d'un chien éduqué. 


Des centres d’éducation labellisés



Le décret prévoit également que les centres d'éducation soient labellisés par arrêté du préfet de département, selon des critères définis pour une période de 5 ans. 

« On avance petit à petit vers ce qu'on souhaiterait, qui est un vrai statut du chien guide, inscrit dans la loi », s'est réjouit Michel Rossetti, vice-président de l'association nationale des maîtres de chiens guides d'aveugles (ANMCGA), interrogé par l'AFP.

Une récente enquête menée par la Fédération Française des Associations de Chiens guides d'aveugles et l'ANMCGA, dans plus de 1 000 lieux ouverts au public (commerces, services publics, restaurants etc.), avait montré que dans 15 % des cas, les chiens guides et leurs maîtres voyaient leur accessibilité freinée ou refusée. Cela représente en moyenne « au moins une difficulté par semaine », souligne Michel Rossetti.

Déjà, en mars 2013, Dominique Baudis, le Défenseur des droits, avait fait état de « 43 % de refus discriminatoires » lors d'une opération test menée auprès de taxis parisiens. 



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Photo : 123rf