Trafics d’animaux : les Infiltrés de France 2 enquêtent

Pour le deuxième numéro de la saison, les « Infiltrés » sur France 2 ont patiemment remonté pendant plusieurs mois les pistes empruntées par les trafiquants d’animaux domestiques ou exotiques... Conditions sanitaires déplorables, importations illégales, le commerce d'animaux fait l'objet de nombreuses dérives.


En France, l’équipe des « Infiltrés » a découvert un trafic de chiots aussi sinistre que lucratif. 


75 % des chiens sérient issus du trafic


Chaque année, pour répondre à ce marché, on estime qu’il faut environ 600 000 nouveaux chiens.

25 % proviendraient d’un élevage déclaré. D’où viennent les autres, près de 450.000 ? Élevages, petites annonces, salons animaliers, les circuits de distribution sont multiples, l'étendue des transactions difficile à contrôler. Le marché dépasserait plusieurs centaines de millions d’euros. 

Mais derrière certaines offres se cachent de véritables fraudes. En se faisant passer pour des clients, pour des négociants ou des trafiquants, les « Infiltrés » ont réussi à remonter jusqu’à la source d’approvisionnement en Slovaquie.

Il ya également des animaux exotiques, des espèces protégées menacées d’extinction, qui rentrent clandestinement en Europe pour satisfaire de nombreux clients... 

L’enquête menée par les journalistes les a amenés jusqu’en Hollande, République Démocratique du Congo, Turquie, Belgique, où ils ont approché les mafias internationales. 

Les « Infiltrés » ont voulu savoir comment s'organisent les trafiquants d'animaux sauvages. 

Les traités internationaux, la surveillance aux frontières et les certificats d'exportations sensés contrôlés les échanges, sont des obstacles bien dérisoires pour enrayer le trafic des animaux en voie de disparition. Un trafic de plusieurs milliards de dollars qui serait en progression ces dernières années.

Les Infiltrés

Trafic d’animaux, les mafias internationales

Présenté par Marie Drucker

Production CAPA

Diffusion le vendredi 15 février 2013, 22h50




Chiots, chatons et NAC : ne pas encourager le trafic d’animaux

Décider d’acquérir un animal, jeune ou plus âgé (chien, chat ou NAC) doit se faire de manière raisonnée. L’achat ne doit surtout pas s’opérer sur un coup de tête et n’importe où. 

Eleveurs, particuliers, amateurs passionnés, refuges de protection animale… il existe de nombreuses façon d’acquérir un animal dans de bonnes conditions. 

Il existe aussi certaines animaleries qui ne travaillent pas avec les pays de l’Est et qui respectent les règles en matière de vente d’animaux. Parfois, elles se fournissent même auprès d’éleveurs « professionnels ». 

A éviter absolument : l'achat d'un animal domestique sur Internet. Les arnaques en matière de vente de chiots y sont nombreuses. 

Quel que soit le choix du futur maître, il faut dans tous les cas fuir ceux que l’on appelle les marchands de chiens ou de chatons, voire de NAC. 

Prendre son temps permet de visiter plusieurs élevages auparavant, de rencontrer différents « vendeurs ». On peut ainsi avoir une idée des conditions d’hygiène et de vie des animaux et de l’environnement dans lequel ils sont élevés, voir les parents (ou au moins la mère des petits...).  

Autre point très important à ne pas sous-estimer : la bonne socialisation de l’animal. Dès son plus jeune âge. De cela va dépendre son bon équilibre psychologique en grandissant, à condition bien entendu pour le nouveau maître de poursuivre ce travail de socialisation et de prodiguer une éducation dans les normes. 

Enfin, il ne faut pas oublier que les animaux issus des élevages en batterie comme ceux venant des pays de l’Est, voire de Belgique, ont toutes les chances de présenter rapidement une maladie (ou des troubles du comportement). Des pathologies plus ou moins lourdes qui ne sont pas prises en charge par l’assurance santé animale (mutuelle chien, mutuelle chat, mutuelle NAC) dès lors qu’elles sont antérieures à la souscription d’un contrat ou bien si elles se déclarent durant le délai de carence. 

En évitant d’acquérir son futur compagnon n’importe comment et n’importe où, on peut lutter à notre manière contre ces trafics d’animaux. 

 

Obligation des vendeurs d’animaux : ce que leur impose la loi

L’arrêté du 31 juillet 2012 impose toute une série de renseignements qui doivent clairement figurer « de façon lisible et visible » afin que le futur acquéreur d’un animal domestique connaisse avec précision le type d’animal qu’il souhaite acquérir :

existence ou absence de pedigree (animal de pure race ou non), numéro d’identification de l’animal (chiens, chats et furets doivent être obligatoirement identifiés), longévité moyenne, taille et besoins à l’âge adulte, conseils d’éducation, estimation du coût d'entretien moyen annuel de l'animal, hors frais de santé, etc. 

Le détail de cet arrêté sur le site legifrance




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Photo : 123rf