Petite histoire de la médecine vétérinaire en France

Il existe en France quatre écoles vétérinaires réparties à Alfort, en banlieue parisienne, Nantes, Toulouse et Lyon. C’est cette dernière qui a été la première à voir le jour en Europe, créée en 1761 par Claude Bourgelat, l'un des meilleurs écuyers d'Europe.


1761 : Claude Bourgelat dirige depuis vingt ans l'Académie du roi établie à Lyon. Dans cet établissement, sont enseignés l'équitation, les armes, mais aussi la musique et les mathématiques. 

Claude Bourgelat est un passionné d'anatomie et de pathologie équines. Il réfléchit donc tout naturellement à la création d'un enseignement vétérinaire ayant pour but de soigner, préserver et d'améliorer l'espèce chevaline mais aussi de protéger le bétail des épidémies dont il est à l’époque victime. 

A force de dissuasion, il finira par Bertin, un contrôleur général des Finances. Ce dernier lui accordera finalement une subvention pour créer le premier établissement vétérinaire à Lyon. En février 1762, l'École de la Guillotière voit le jour ; elle fait suite à un arrêt du Conseil d’Etat du roi en date du 4 août 1761.

L'école Nationale Vétérinaire de Lyon est devenue aujourd'hui VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon, établissement d'enseignement supérieur formant des docteurs vétérinaires.

Claude Bourgelat sera également à l’initiative de l’école vétérinaire d’Alfort, en banlieue parisienne dont la date de création remonte à 1765. 


Une référence dans le monde entier


Rapidement, la première école a attiré des élèves étrangers. Elle est devenue la référence en matière de médecine vétérinaire et est baptisée École royale vétérinaire en 1764.

Considérés par ses pairs comme le fondateur de la médecine vétérinaire scientifique en France, les praticiens ont vu au fil du temps leurs titres évoluer. Ainsi, suite à la réforme des études résultant du décret du 15 janvier 1813, les artistes-vétérinaires (c’est ainsi qu’on les nommait à l’époque et l’on parle aussi d’hommes de l’Art) prennent un nouveau titre : ils sont médecins vétérinaires s’ils sortent de l’école d’Alfort considérée comme école de première classe ou bien maréchals vétérinaires s’ils sortent de l’école de Lyon considérée comme école de seconde classe.

Le titre d’artiste vétérinaire est alors réservé aux maréchaux-ferrants et aux maîtres de poste ayant obtenu un agrément au niveau du département par le préfet.

À partir de l'ordonnance du 1er septembre 1825, la situation est unifiée avec un diplôme de vétérinaire associée à quatre ans d'étude.

Pour en savoir plus

Les quatre écoles vétérinaires de France disposent de leur site Internet où vous trouverez toutes les informations utiles, que ce soit pour l’enseignement ou les consultations. 


SantéVet

Le spécialiste de l’assurance santé chien, chat et NAC

 

Photo : ENVL-DR