Limiter les antibiotiques pour les chiens et chats

A l’occasion de la Journée européenne d’information sur les antibiotiques (18 novembre 2020) et de la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens du 18 au 24 novembre, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation lance une grande campagne de sensibilisation à destination des éleveurs mais aussi des propriétaires d’animaux de compagnie. Intitulée  « Les antibios, comme il faut, quand il faut », elle invite les éleveurs et les propriétaires d’animaux de compagnie (chiens et chats) à renforcer la prévention des maladies bactériennes via l’amélioration des conditions de vie des animaux, l’adoption de meilleures pratiques d’hygiène et la vaccination des animaux, et ainsi contribuer à limiter le recours aux antibiotiques.

Les vétérinaires, par leur rôle de conseil et de prescription, jouent un rôle essentiel dans l’atteinte de ces objectifs depuis le lancement du plan Ecoantibio en 2012.

« Lancée en 2012 en France dans le cadre du plan Ecoantibio, cette politique a permis de réduire de 45 % le volume d’antibiotiques vétérinaires utilisé, toutes filières animales confondues », indique le ministère de l’Agriculture. « Plus de 200 projets de recherche ont par ailleurs été financés (développement d’outils pour les professionnels, recherche appliquée, formations, ...). Afin d'inscrire dans la durée ces bons résultats, la mobilisation doit se poursuivre ».

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 C’est la raison pour laquelle la campagne « Les antibios, comme il faut, quand il faut » invite les éleveurs et les propriétaires d’animaux de compagnie à renforcer la prévention des maladies bactériennes via l’amélioration des conditions de vie des animaux, l’adoption de meilleures pratiques d’hygiène et la vaccination des animaux, et ainsi contribuer à limiter le recours aux antibiotiques. Les vétérinaires, par leur rôle de conseil et de prescription, jouent un rôle essentiel dans l’atteinte de ces objectifs depuis le lancement du plan Ecoantibio.

Des antibiotiques pour votre chien ou chat uniquement si cela est nécessaire

Être propriétaire d’un chien ou d’un chat implique de veiller à la bonne santé de son animal, mais également à son bien-être. En cas de maladie bactérienne, le vétérinaire peut prescrire des antibiotiques. Certaines règles fondamentales doivent être suivies afin de lutter contre l'antibiorésistance.

En fonction du diagnostic et uniquement si cela est indispensable, le vétérinaire prescrit des antibiotiques. Ces médicaments sont essentiels car ils combattent les bactéries responsables des infections, ils sont uniquement délivrés par les vétérinaires et les pharmaciens (après prescription).

Prévenir l’antibiorésistance pour mieux soigner et guérir

Il est important de bien suivre le traitement sous peine de le voir échouer. Veillez donc à respecter les doses et la durée de traitement prévue, même si l’animal va mieux, afin de prévenir l'antibiorésistance.

L'antibiorésistance est la résistance des bactéries aux antibiotiques. Elle vient d'un usage des antibiotiques en trop grande quantité ou d'un mauvais usage des antibiotiques qui génère de la résistance et rend l'antibiotique inefficace. Cela en fait évidemment un enjeu de santé majeur, qui concerne à la fois l'Homme, l'animal et l'environnement.

À travers le plan Écoantibio, le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a mis en place des actions concrètes pour relever le défi majeur et mondial que représente la perte d'efficacité des antibiotiques, due à l'antibiorésistance.

La lutte contre l'antibiorésistance est en effet un défi majeur et mondial de santé publique. La perte d'efficacité des antibiotiques vis-à-vis de bactéries pathogènes a un impact sur la santé humaine, la santé animale et celle des écosystèmes. Ces santés formant un tout, la lutte contre l'antibiorésistance est un défi à relever sous une approche « One health, Une seule santé ».

Chats et chiens : les gestes au quotidien

La santé d'un animal de compagnie commence par des principes basiques : lui fournir une alimentation adaptée à ses besoins, le tenir à jour de ses vaccins et le traiter régulièrement contre les parasites (vers, puces, tiques...).

Pour éviter ou limiter la transmission et la multiplication de bactéries pouvant conduire à des infections, le ministère de l’Agriculture donne quelques règles d'hygiène à respecter :

- rincer l’animal à l'eau claire quand il est sale et après chaque baignade (mer, lacs, rivières...) ;

- désinfecter ses plaies à l'aide d'une solution antiseptique ;

- assurer son hygiène bucco-dentaire (lui laver régulièrement les dents avec un produit adapté aux animaux ou lui donner des éléments à ronger comme des os, des bâtons ou des sticks) ;

- nettoyer ses yeux, ses oreilles (surtout si elles sont tombantes) ;

maintenir propres les lieux de repos de l’animal ainsi que ses gamelles de nourriture et d'eau ;

- inspecter son animal après chaque promenade pour s'assurer de l'absence de blessures, de tiques ou d'épillets (ne pas oublier les espaces entre les doigts et l'intérieur des oreilles) ;

- entretenir régulièrement son poil en fonction de la nature de son pelage ;

- couper les griffes de votre animal lorsque celles-ci sont trop longues.

La vaccination, un acte de protection

Il est important de faire vacciner son animal de compagnie. La vaccination est la meilleure protection contre les maladies infectieuses collectives et individuelles. Elle stimule les défenses immunitaires de l’organisme et lui permet de résister aux bactéries et aux virus dont certains sont mortels.

Lors d’une consultation vaccinale, le vétérinaire donne des conseils pour garder son animal en bonne santé (lutte contre le surpoids, le parasitisme, troubles du comportement, etc.), mais peut aussi dépister des maladies et les traiter à temps.

 

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Photo : © Pascal Xicluna/agrculture.gouv.fr – Visuel : ministère de l’Agriculture