Les obsèques animalières entrent dans les mœurs

Évolution du funéraire et demande d’évolution de la réglementation

Les résultats d’une étude menée pour le compte d’Esthima*, à l’’origine de la création du métier de Pompes funèbres animalières depuis 27 ans, font ressortir qu’une majorité de 89,9 % des répondants expriment le désir que la loi évolue pour faire sortir la dépouille animale de ce statut de déchet, soulignant ainsi la nécessité d'une reconnaissance de la valeur et de la dignité du corps de leur compagnon.

Par ailleurs, le Baromètre met en lumière une sensibilité croissante, avec 70,3 % des participants, à l'aspect écologique lors du choix des obsèques pour leur animal.

Cette préoccupation pour l'écologie se reflète également dans la demande croissante de techniques de traitement des corps plus respectueuses de l'environnement.

Un besoin de soutien

Cette étude révèle également que près de la moitié des répondants (44,7 %) reconnaissent la douleur ressentie par les proches lors du décès d'un animal de compagnie, illustrant ainsi l'importance émotionnelle de cette perte.

Cependant, malgré cette reconnaissance de la douleur, seulement 13,2 % des répondants ont recherché des conseils auprès de leurs proches pour organiser les obsèques de leur animal, indiquant un besoin potentiel de soutien et de ressources dans ce domaine.

Un constat alarmant ressort également de l'étude : près de 60 % des répondants ne se sont pas sentis soutenus par leur employeur lors du décès de leur animal de compagnie, et plus de la moitié (52,2 %) auraient souhaité bénéficier d'un jour de congé pour faire leur deuil. Cette donnée soulève la question de la reconnaissance et du soutien de la part des entreprises vis-à-vis du deuil lié à la perte d'un animal de compagnie.

Un jour de congés pour faire le deuil de son animal ? Santévet l'a fait

Chez Santévet, leader de l’assurance santé pour chien, chat et NAC qui a fêté en 2023 ses 20 ans, le bien-être animal tient une place prépondérante, y compris dans le domaine des ressources humaines.

Ainsi, SantéVet accorde depuis août 2022 deux jours de congé à ses salariés pour l’accueil d’un animal de compagnie au sein de leur foyer. Mais également, et Santévet compte parmi les premiers à l’avoir mis en place, un jour de congés à ses collaborateurs en cas de décès de son compagnon à 4 pattes.

Baptisé congés « Patte-ernité », ce droit encore rare en France permet ainsi aux maîtres de faire le deuil de leur animal.

« S’il y a bien une société qui se devait d’être un peu innovante en termes d’avantages sociaux sur ce point, c’est nous », affirme Hugues Delord, PDG de Santévet**. « Prendre soin de son animal de compagnie, c’est l’ADN, la raison d’être de notre groupe. J’ai moi-même vécu un décès d’animal et je me suis rendu compte que c’était vraiment un membre à part entière de la famille. Il faut prendre ce temps du deuil ou de l’accueil. »

Ce dispositif n’a pas vocation à compenser la perte mais bien de reconnaître la réalité du deuil face au décès d’un animal, qu’il résulte de maladie, qui implique parfois l’euthanasie, ou d’accident.

Prise en charge, respect et souvenir

Enfin, l'étude met en évidence une tendance croissante depuis 2022 vers les services de pompes funèbres animalières, avec une augmentation de 9,6 % des répondants optant pour ces services.

La prise en charge, le respect du corps et la possibilité de conserver un souvenir sont des critères essentiels dans le choix des obsèques pour près de 87,4 % des répondants, soulignant ainsi l'importance de considérer l'animal comme un membre à part entière de la famille. Ils sont ainsi 23,4% à souhaiter conserver une urne funéraire à domicile (+6,7%).

 

Source : Esthima, pompes funèbres animalières.

* Étude Datapets pour Esthima réalisée par questionnaire auto-administré en ligne entre le 12 et le 22 février 2024 auprès d’un échantillon de 1975 propriétaires de chiens et / ou de chats déjà confrontés à la mort d’un animal leur appartenant, âgés de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.

** actuLyon

 

 

Santévet

Leader de l’assurance santé animale

Photo : 123RF