Chiens, chats et NAC peuvent-ils voyager en avion ?

Avant de décider de s’envoler avec son animal de compagnie, chien, chat ou NAC, il est essentiel de se renseigner auprès de la compagnie au moment de la réservation du billet... et peu de temps avant l’embarquement. Car voyager avec son animal n’est pas toujours simple. 

Si l’on en croit un sondage, 58 % des Français se déclarent en faveur du transport en soute, dans les avions, pour les animaux de compagnie (source Tripadvisor). Et ce n’est pas une question de taille ou de poids, car ils estiment qu’un animal n’a tout simplement pas sa place avec son maître en cabine ! 

Fort est de constater que prendre l’avion avec son chien, chat, voire un des représentants des NAC (nouveaux animaux de compagnie) peut être compliqué, voire dangereux pour l'animal

Tout d’abord, toutes les compagnies n’acceptent pas les animaux, aussi bien en cabine qu’en soute (exception faite normalement pour les chiens auxiliaires). Celles qui les acceptent appliquent un règlement. Celui-ci, tout comme les tarifs, diffère de l’une à l’autre. 

En cabine ou en soute en fonction du règlement de la compagnie

C’est alors en premier lieu une question de poids. Jusqu’à 4 ou 6 kilos en moyenne, un chien ou chat pourra voyager en cabine dès lors qu’il est placé dans un sac. Au-delà (jusqu’à 75 kilos environ), il devra être placé dans une cage homologuée par la compagnie aérienne qui en précise les dimensions, entre autres. Des cages en vente dans les magasins spécialisés, les aéroports ou encore en location auprès des compagnies aériennes elles-mêmes. 

Eté, hiver : des voyages liés aussi aux saisons

La possibilité de voyager avec un chien ou chat peut aussi être fonction des saisons. Lorsqu’il fait trop froid ou lorsqu’il fait trop chaud, l’accès en soute n’est plus rendu possible par le règlement de certaines compagnies. 

Des races et types de chiens et chats refusés

C’est également une question de races. Chiens et chats brachycéphales (c’est-à-dire à face aplatie) sont interdits de vols par certaines compagnies. Cela à cause d’accidents survenus en vol chez ce type de chiens et chats pouvant éprouver des difficultés respiratoires dues à leur morphologie. Les compagnies ayant connu ces problèmes les refusent désormais, ne voulant plus courir de risques. 

De même, les chiens dits « dangereux » tels que définis par la loi de janvier 1999 en France, mais aussi ceux concernés par les lois en vigueur dans d’autres pays (suivant le lieu de destination) peuvent être interdits à bord d’un avion. 

Donc, pour voyager avec un chien ou un chat, il est important de s’y prendre suffisamment à l’avance et de bien se renseigner auprès de la compagnie au moment de la réservation. Il est même conseillé de reprendre contact quelque 48 à 72 heures avant le départ pour confirmer la présence à bord d’un animal, et éviter ainsi toute mauvaise surprise au moment de l’embarquement. 

Se renseigner sur les obligations sanitaires du pays de destination

Autres précautions à prendre : prendre connaissance des obligations sanitaires du pays dans lequel on se rend afin d’avoir le temps de tout mettre en place avec le vétérinaire. Bien entendu, le chien ou le chat devra être au minimum à jour de ses vaccins, être identifié… Pensez aussi, pour les contrôles au moment du débarquement/embarquement, aux jours et horaires de votre vol afin que cela coïncide avec les plages d’ouverture des services qui en ont la charge. 

L’assurance santé animale à l’étranger

A noter que si votre chien ou chat dispose d’une assurance santé animale (mutelle animaux), il pourra être pris en charge même à l’étranger durant un séjour n’excédant pas trois mois (suite à un accident ou à une maladie). 

Mal des transports : demandez conseil à votre vétérinaire

Si vous avez peur que votre chien ou chat ne soit stressé ou bien s’il souffre du mal des transports, parlez-en à votre vétérinaire. Des traitements existent, mais ils ne doivent être administrés que sur prescription et en suivant les recommandations du professionnel de santé animale. Ces traitements préventifs peuvent être financés par le forfait prévention contenu dans certaines formules d’assurance santé animale

Attention lors du débarquement

Une fois à bord, n’hésitez pas à rappeler au personnel naviguant la présence de votre animal s’il est en soute. Et… tentez d’obtenir des informations durant le vol sur ses conditions de voyage. Ce qui n’est pas une évidence sur toutes les compagnies ! 

Toutes vos coordonnées devront être placées à l’intérieur de la cage de transport si votre compagnon voyage en soute. 

A l’arrivée, faites en sorte de le récupérer le plus rapidement possible. Car sans être alarmiste, des pertes d’animaux sont régulièrement signalées, parfois suite à une fugue lors de l’ouverture accidentelle d’une cage de transport. Des animaux (chiens et chats perdus) qu'il est parfois difficile de retrouver, notamment à l'étranger. 

NAC en avion : petits mais pas acceptés pour autant

Bien que les rongeurs (lapins, cobaye, etc.) soient de petite taille et peuvent facilement prendre place dans un sac de transport sans importuner personne, certaines compagnies aériennes les interdisent totalement. Là aussi, renseignez-vous suffisamment à l’avance. 

Pour le furet, certaines compagnie exigent la preuve de leur provenance (élevage ou animalerie), que l’animal ait subi une ablation des glandes anales, sauf pour ceux nés après 2004. Pour être accepté en cabine, la compagnie peut exigée que le rongeur soit placé dans un contenant cylindrique spécifique à cette espèce. Dans le cas de la présence de plusieurs rongeurs et en fonction donc du poids, les compagnies les autorisant à bord peuvent imposer alors le placement en soute. 

Comme pour le chien ou le chat, prenez les devants afin d’obtenir la certitude que votre NAC pourra bien voyager et dans quelles conditions… tout en recontactant la compagnie avant votre départ. Et en vous renseignant également sur les conditions sanitaires du pays de destination. 


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Photo : 123rf