Pourra-t-on être enterré avec son chien ou son chat ?

S'il est possible d'être enterré avec son chien ou chat en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suisse, la pratique est formellement interdite en France. Une proposition de loi visant à la permettre a été enregistrée à l'Assemblée nationale le 8 février 2022. Qu’en pensent les Français, propriétaires ou non d’un animal de compagnie ?

Être enterré avec son chien ou chat pour respecter les dernières volontés 

Il est autorisé de placer des objets personnel dans le cercueil d’un défunt. Mais être inhumé avec son animal de compagnie est interdit, contrairement à l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore la Suisse.

Dans un pays qui compte plus de 7 millions de chiens et plus de 15 millions de chats*, cette interdiction est considérée par nombre de leurs propriétaires comme une injustice et un non-respect des dernières volontés des défunts. Certains contournent la législation… « discrètement ». 

Une proposition de loi déposée à l’Assemblée

Afin que puisse être respectées les dernières volontés d’une personne décédée qui aurait émis le souhait d’être enterré avec son animal de compagnie, 27 députés ont déposé le 8 février 2022, un projet de loi permettant d'être enterré avec son animal de compagnie.

À noter qu'un chien nommé Félix est à l’origine d’une jurisprudence interdisant d’être enterré avec son animal de compagnie. Une affaire qui a fait grand bruit en 1959. 

Qu’en pensent les Français et les principaux intéressés, propriétaires de chiens et/ou chats. Une enquête menée par l’institut de sondage IFOP**, à la demande du site d’informations animalières Woopets.fr, a posé la question concernant cette proposition de loi à plus de 2 000 Français, dont plus de 1 000 possédant un ou des animaux de compagnie.   

Les propriétaires d’animaux majoritairement favorable au projet

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Il ressort de cette enquête que 68 % des Français soutiennent une telle loi. C’est le cas de 79 % de ceux qui possèdent aujourd’hui un animal de compagnie, contre 56 % de ceux qui n’en n’ont pas.

Les hommes (66 %) et les femmes (69 %) approuvent aux mêmes niveau cette initiative, avec un taux plus élevé chez les jeunes que chez leurs aînés : 80 % des 18-34 ans plébiscitent la proposition des députés quand 64  % des plus de 35 ans et tout juste la moitié (52%) des plus de 65 ans expriment leur soutien.

Seuls 12% des personnes interrogées se disent « très défavorables » à la mise en œuvre d’une telle mesure.

Les détenteurs de chiens sont les plus nombreux à le dire (51 %) suivis par ceux de chats (47 %) et ceux d’autres animaux de compagnie (41 %).

Les propriétaires d’animaux de compagnie les plus aisés - plus de 2 500 € de revenus mensuels - sont les plus réticents : moins d’un tiers d’entre eux (30 %) partagerait ainsi sa dernière demeure avec les cendres d’un compagnon à quatre pattes, une proportion qui monte à 55% chez les plus pauvres (- de 900 € par mois) de nos concitoyens.

Les habitants de la région parisienne sont plus nombreux (52 %) que les résidents de communes rurales (41 %) à envisager cette perspective.

Sur l’échiquier politique, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen sont les plus en accord (75 %), suivis par ceux d’Éric Zemmour (68 %) et d’Emmanuel Macron (60 %). En revanche, les partisans d’une éventuelle loi de ce type sont minoritaires (42 %) chez les électeurs de Valérie Pécresse.

* FACCO/Kantar 2020.

* Étude réalisée 18 au 20 octobre 2022 par l’IFOP pour Woopets.fr par questionnaire auto-administré auprès de 2 005 personnes (dont 1 036 possédant actuellement des animaux de compagnie) âgées de plus de 18 ans représentatives de la population française.

 

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Photos : 123RF