Abandon d’animaux : mise en place d’un plan d’action

Le mercredi 21 juillet 2021, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, a présenté un plan de lutte contre les abandons.  Les refuges commencent à saturer. La situation devient urgente. La SPA, comme d’autres associations de protection animale, tire la sonnette d’alarme. 

Le plan afin de lutter contre les abandons dévoilé par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, le 21 juillet 2021, prévoit plusieurs mesures. 

Parmi celles-ci, on retrouve les mesures figurant déjà dans le projet de loi sur la maltraitance animale adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 29 janvier dernier et que le Sénat doit examiner le 30 septembre prochain : 

3 ans de prison et 45 000 € d’amende au lieu de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende actuellement, 

-  Mise en place d’un un « certificat d’engagement et de connaissance » remis lors de la première acquisition d’un animal à tout nouvel acquéreur. Le but est de limiter les adoptions et/ou achats impulsifs.

Déblocage de fonds et campagne de sensibilisation sur les autoroutes

Le plan d’action mis en place en urgence pour faire face aux abadons prévoit également : 

- Le déblocage de 20 millions d’euros par l’État afin de venir en aide aux 800 refuges de France, 

- Une campagne de sensibilisation par le biais d’affichage de panneaux sur les autoroutes à l’instar de ce qui se fait pour la vitesse ou l’alcool au volant. En effet, on estime à 60% le nombre des abandons sur ces lieux. 

« On a actuellement 7 700 animaux présents dans nos refuges », a déclaré Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA le 8 juillet sur franceinfo . « On est dans notre capacité maximum alors que c'est une saturation que l'on observe les années précédentes, après le 14 juillet, après les premiers grands départs en vacances. On est très en avance et ça nous inquiète beaucoup. »

Il est prévu que le ministre de l’Agriculture, acompagné de Jean-Baptiste Dejbbari, ministre délégué chargé des transports, se rendent sur l’aire de Chartres-Gasville de l’autoroute A11, aux côtés de Jacques-Charles Fombonne, pour lancer cette campagne nationale de sensibilisation à la lutte contre l’abandon des animaux de compagnie. 

L’euthanasie des animaux abandonnés plane telle une épée de Damoclès au-dessus de leur tête

La Société Protectrice des Animaux (SPA) s'alarme face à la recrudescence du nombre des abandons cette année. Une hausse de 14 % des animaux recueillis par rapport à 2019 est enregistrée. Les chats et les NAC (nouveaux animaux de compagnie) comptent parmi les premiers concernés (+ 25 %).

En cas de saturation des refuges à l’été, « les fourrières appliquent la procédure qui est celle de l'euthanasie », a rappelé le président de la SPA.

Des dispositions trop souples ?

La Fondation 30 Millions d’Amis juge certaines dispositions trop « souples » la à l’instar du certificat de connaissances prôné par le ministre et inscrit dans la « PPL animaux ». La Fondation doute également de l’ efficacité de la mesure consistant à limiter la vente en ligne aux refuges et « éleveurs » et votée par les députés en janvier dernier : « L'amendement voté ne changerait pas grand-chose en pratique, puisqu’est "considéré comme éleveur, toute personne vendant au moins un chien ou un chat issu d’une femelle reproductrice lui appartenant" (Ministère de l’Agriculture) », a rappelé Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. 

« Donc les particuliers pourraient être assimilés à des éleveurs et continuer de vendre sur internet ! ». Raison pour laquelle elle demande l’interdiction pure et simple de toute vente d’animal en ligne. » 

A voir ce que les sénateurs décideront le 30 septembre prochain. 

 

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Photo : 123RF