Virus chinois : le chat ou le chien peut-il l’attraper ?

S’il existe bien un coronavirus chez le chat, rien ne prouve – pas plus que chez le chien d’ailleurs – que le félin puisse contracter la maladie. Pourtant, même si en France nous sommes loin des scènes de panique que cela peut engendrer chez certains maîtres et dans la population comme cela est le cas en Chine, des doutes persistent. Mise au point.

L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) est formelle pour l’heure : rien ne permet de prouver que les chats – ni les chiens - puissent attraper le coronavirus chinois.

Des craintes injustifiées malgré l’existence d’un coronavirus chez le chat

Toutefois, il existe bien un coronavirus félin. C’est certainement cela qui peut inquiéter. A l’heure où l’on trouve sur Internet toutes sortes d’informations, il est prudent de ne pas tout « mélanger » ! Et de faire barrage à toute forme de psychose potentielle comme cela est le cas en Chine.

Selon le Conseil Scientifique du LOOF (Livre Officiel des Origines Félines) ce sont les chats à être particulièrement concernés par deux virus de la famille des coronavirus : le FeCV (Feline Enteric Coronavirus - coronavirus entéritique félin), forme entérique ou intestinale, et le FIPV (Feline Infectious Peritonitis Virus responsable de la PIF) : péritonite infectieuse féline, une maladie virale mortelle.

C’est par mutation génétique que le virus FIPV dérive du virus FeCV.  Il existe deux formes de PIF : une dite « humide » qui représente 65 à 80 % des cas et une autre dite « sèche » pour 20 à 34 % des cas de PIF « selon les sources bibliographiques ».

Pour le LOOF également, si ces virus « appartiennent à la même famille que le coronavirus chinois, cela ne signifie pas que le coronavirus chinois peut infecter les animaux domestiques ou qu'il peut passer de l'animal domestique à l'Homme ! »

Chez le chat, le coronavirus se transmet par voie orale ou par le biais des selles et c’est la raison pour laquelle les chats vivant en collectivités ou en groupe (comme ceux ayant accès à l’extérieur et côtoyant qui côtoient des congénères) sont particulièrement concernés. La PIF est d’ailleurs souvent appelée la « maladie des bacs à litière ».

Les symptômes du coronavirus félin sont assez caractéristiques : vomissements, diarrhée, amaigrissement, déshydratation avec parfois de la fièvre et des troubles respiratoires et/ou cardiaques, voire des problèmes de vision.  

« La vaccination contre le coronavirus félin (FeCV et FIPV) n'est pas autorisée en France », précise le Conseil Scientifique du LOOF, à l’inverse des États-Unis bien qu’il soit contesté. « La maladie est contagieuse, apparaît plutôt entre les âges de 6 mois et de 18 mois, et aucune transmission in utero n'a été observée. »

Le chien aussi est concerné

Chez le chien, le coronavirus canin (CCoV) entérique, au pronostic vital engagé, se transmet par voie oro-fécale ; il peut infecter des chiens de tout âge.

Même si les symptômes chez un chat ou chien développant la maladie peuvent finalement avoir une autre cause, en cas de doute, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire. Une assurance pour chien ou une assurance pour chat pourra vous aider financièrement à faire face aux frais vétérinaires nécessaires à engager afin de dépister et traiter les de manière palliative les symptômes. Mais encore une fois : ne cédons pas à des craintes injustifiées quant à la possibilité d’une transmission à l’Homme du virus chinois.

 

PIF du chat : un vice rédhibitoire

La péritonite infectieuse féline fait partie des vices rédhibitoires (loi du 22 juin 1989). Pour faire établir un diagnostic par un vétérinaire, le délai de suspicion s’établit à 21 jours à partir de la date d’acquisition de l’animal. L’action pour vice rédhibitoire doit alors être mise en place dans un délai de 30 jours à partir de la date de livraison de l’animal, devant le tribunal compétent afin de poursuivre le vendeur en justice.

 

SantéVet

Ensemble, prenons soin de votre animal

Photo : 123rf