Un parasite du chien pour lutter contre des cancers

Un parasite identifié en 1984 chez le chien

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Neospora caninum est un parasite qui a été détecté en 1984 chez les chiens de race Boxer.

Il est responsable chez le chien, tout comme chez les bovins, d’affections neurologiques sévères cause d’avortements.

Un parasite canin porteur d’espoir dans la lutte contre les cancers chez l’homme

S’il est dangereux pour les animaux, ce parasite est en revanche totalement inoffensif pour l’homme, expliquent Françoise Debierre-Grockiego, Enseignant chercheur à l’Université de Tours et Arthur Battistoni, Doctorant (équipe BioMAP UMR ISP 1282, Université de Tours) dans un article publié sur le site The Conversation. Il est capable de détruire les cellules qu’il infecte et serait donc prometteur dans le cadre de la lutte contre les cancers chez l’homme.

Une équipe scientifique a procédé à de premiers essais dans le cadre d’une immunothérapie visant à traiter un cancer du thymus,  glande suituée dans la partie supérieure du thorax et entre les poumons, chez des souris.

« Les immunothérapies pourraient être la clé du traitement de cancers aujourd’hui incurables, car réfractaires aux thérapies antitumorales existantes », indiquent les scientifique dans leur article.

Un parasite efficace dans le cadre d’immunothérapie antitumorale

En détruisant les cellules qu’il infecte et en induisant « une forte réponse immunitaire cellulaire recherchée pour lutter contre les cancers » les experts assurent que « ces deux caractéristiques font donc de lui un candidat pertinent pour une immunothérapie antitumorale ».

Les recherches menées chez les souris et dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Journal for ImmunoTherapy of Cancer , tendent à démontrer que « N. caninum est capable de contrôler le développement d’une tumeur jusqu’à une régression complète, et ce, de trois façons différentes. Ces résultats très positifs ont été obtenus non seulement après que les micro-organismes (non modifiés) ont été administrés directement au sein de la tumeur, mais aussi à distance de celle-ci ».

S’ils sont qualifiés d’encore préliminaires, ces résultats s’avèrent très encourageants pour les scientifiques. «Ils démontrent que N. caninum pourrait être un bon candidat pour enrichir l’arsenal des immunothérapies anticancéreuses. » 

L’objectif est maintenant d’étudier « les propriétés anticancéreuses de N. caninum dans un modèle de cancer difficile à traiter, avec en ligne de mire l’objectif de parvenir un jour à guérir grâce à lui des patients atteints de cancers incurables tels que le glioblastome ». Ce dernier cancer touche  le cerveau avec 15 mois de survie estimés après son diagnostic.

Les chiens, nos alliés dans la lutte contre le cancer

Si le flair du chien est mis, entre autres, à contribution dans le cadre d’enquêtes policières, il est aussi utilisé avec succès dans la détection de certaines maladies :  diabète, crises d’épilepsie, paludisme, Covid-19, mais aussi de cancers.

Les chiens seraient capables de détecter certains composants chimiques organiques volatiles dégagés par l’haleine de personnes malades. D’excellents taux de réussites ont ainsi été obtenus lors d’études portant sur le cancer de la prostate ou encore le cancer du poumon.

Une méthode de dépistage simple et non invasive du cancer du sein grâce au flair des chiens

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Un projet de recherche d’innovation médicale unique au monde baptisé KDOG s'est fixé pour but d'offrir aux femmes une nouvelle technique de dépistage du cancer du sein. Il s’agit, après le cancer du poumon, du second cancer le plus répandu dans le monde, le plus fréquent et meurtrier chez la femme.

Simple, peu coûteuse et surtout non-invasive, la méthode de dépistage du cancer du sein chez la femme mise en place dans le cadre de ce projet est elle aussi rendue possible grâce à l’odorat des chiens.

 

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Photos : 123RF