Quel antibiotique pour mon chien, chat ou NAC ?

« Les antibiotiques, c’est pas automatique », comme le soulignait un slogan publicitaire. Cela vaut pour les humains, mais aussi pour les animaux d’élevage et… de compagnie : chiens, chats et NAC. Une nouvelle campagne est lancée afin de lutter contre l’antibiorésistance : « Les antibios, comme il faut, quand il faut.» C’est à votre vétérinaire de vous prescrire ce type de traitement, s’il le juge nécessaire. Et à vous de bien suivre ses recommandations. 

« Les antibiotiques sont précieux ; ils ne doivent être prescrits et utilisés que lorsqu’ils sont strictement nécessaires. Il vaut mieux prévenir que guérir, et pour cela mettre en œuvre la biosécurité dans les élevages», a déclaré Didier Guillaume, ministre de  l’Agriculture et de l’Alimentation.

A l’occasion du Salon international des productions animales (SPACE) qui s’est tenu du 10 au 13 septembre 2019 à Rennes et du Sommet de l’élevage prévu du 2 au 4 octobre 2019 à Clermont-Ferrand, le ministère de l’Agriculture renouvelle donc sa campagne de communication : «Les antibios, comme il faut, quand il faut» à destination des éleveurs et des vétérinaires.

Depuis 2018, la campagne a été étendue aux propriétaires d'animaux de compagnie.

L'enjeu est de maintenir dans la durée la baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques. L’antibiorésistance, c’est ce qui rend les antibiotiques inefficaces contre les bactéries. Médecins et vétérinaires ne disposent alors plus de médicaments pour soigner les hommes et les animaux.

Dès qu’une bactérie est en contact avec un antibiotique, elle peut devenir résistante, c’est-à-dire que l’antibiotique n’a plus d’effet sur elle. La résistance des bactéries aux traitements antibiotiques rend certains antibiotiques peu ou pas efficaces.

En diminuant l’usage des antibiotiques et en les utilisant à bon escient, on préserve leur efficacité.

Lutter contre la résistance des bactéries aux antibiotiques

La lutte contre la résistance des bactéries aux antibiotiques (antibiorésistance), dans le cadre d’une approche interministérielle dite « One Health– Une seule santé », est préconisée aux niveaux européen et international (OMS-OIE-FAO). Il s’agit d’un enjeu de santé publique majeur.

Un premier Plan « Ecoantibio » sur la période 2012-2016 a été adopté. La mobilisation des éleveurs et des vétérinaires a permis de réduire l’utilisation des antibiotiques, toutes filières animales confondues, de 39 % en six ans (2012-2018).

Cette nouvelle campagne « Les antibios, comme il faut, quand il faut» vise désormais à consolider les actions précédemment engagées sur la biosécurité, la vaccination et le bien-être animal.

Limiter durablement le recours aux antibiotiques

Pour une nouvelle période de 5 ans, le Plan Ecoantibio 2 (2017-2021) met l’accent sur la communication, l’échange d’informations et la formation pour limiter durablement le recours aux antibiotiques, et ainsi préserver leur efficacité.

De nouveaux progrès sont encore possibles grâce à la vaccination et à l’amélioration de la biosécurité et des conditions d’élevage des animaux, qui permettent de prévenir les maladies infectieuses.

Il faut également promouvoir la recherche de solutions alternatives aux antibiotiques et mettre au point des outils de diagnostic vétérinaire plus performants.

En diminuant l’usage des antibiotiques et en les utilisant à bon escient, on préserve leur efficacité́.

Les antibiotiques sont précieux pour rétablir la santé de l’homme et de l’animal. Pourtant, peu de nouveaux antibiotiques sont en cours de développement tant en médecine humaine que vétérinaire.

 

Antibiotiques : ce qu’il faut retenir

- Quand il faut : uniquement en cas de maladie bactérienne et sur prescription du vétérinaire.

- Il est important de bien suivre le traitement sous peine de le voir échouer.

-  Respecter la prescription (dose, mais aussi durée, même si votre compagnon semble aller mieux au bout de quelques jours) et dans tous les cas suivre les conseils du spécialiste de la santé animale qui vous l’aura prescrit.

- Les antibiotiques sont remboursés par l’assurance santé animale dans le cadre d’une prescription vétérinaire et à hauteur de la formule choisie.

 

Santévet

Leader de l'assurance santé animale

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