L’inventeur de l’aspirateur à qui les chiens disent merci !

Un aspirateur sans sac : cela n’a plus rien d’étonnant de nos jours. Pourtant, lorsqu’il a créé ce concept en 1978, James Dyson, ingénieur, a eu beaucoup de mal à convaincre. Aujourd'hui, sa société dépose un brevet par jour. Parmi ceux-ci, des appareils tout spécialement destinés aux propriétaires d'animaux domestiques. 

Un aspirateur sans sac : cela n’a plus rien d’étonnant de nos jours. Pourtant, lorsqu’il a créé ce concept en 1978, James Dyson, ingénieur, a eu du mal à convaincre. 

Tout d’abord, non pas tant que l’idée semblait farfelu, mais le marché du sac était trop important pour être abandonné. Les financiers à qui il s’adresse ont de plus du mal à croire à son projet. 30 ans après, pourtant, tout prouve que James Dyson a eu raison dans ses choix. Avec une technologie brevetée et une longueur d’avance en matière de design, ses aspirateurs ont conquis le marché. Autre originalité : mettre en avant l’intérêt de ses appareils pour les propriétaires de chiens – et de chats – qui veulent en démêler avec les poils qui se nichent partout ! 

« Votre projet n’a aucune chance. S’il y avait un meilleur aspirateur, Hoover ou Electrolux l’aurait déjà inventé. En plus, on gagne beaucoup d’argent avec les sacs. » Voilà ce que l’on rétorquait à James Dyson à la fin des années 70 lorsqu’il présentait son projet d’aspirateur sans sac de haute puissance. 

Du genre tenace et endetté, il persévère et parvient à subvenir à ses moyen dans son couple grâce aux cours de dessin de Deirdre, son épouse. Puisque les Anglais ne veulent pas de son projet, c’est aux Américains qu’il va s’adresser. De promesses d’accords en espoirs, là aussi son entreprise restent finalement vaine. 

C’est finalement au japon qu’il aura le soutien attendu. L’entreprise Apex, ayant eu connaissance du modèle baptisé Cyclone dans un annuaire de design américain, le contacte… James Dyson commercialisera donc son premier aspirateur sans sac  au Japon : le « G Force » - à 2 000 $ pièce ! Cela lui vaudra notamment de remporter le premier prix du Salon International du Design au Japon en 1991. 

Grâce aux royalties perçues après trois années de commercialisation, James Dyson produit ensuite seul le Dual Cyclone, avec lequel il entend bien tenter conquérir le marché américain et britannique… Mais le voilà alors aspirer si l’on peut dire par le scandale des brevets : une société américaine avait quelques années plus tôt acheté, puis revendu, la licence à James Dyson. Elle prétextait que le produit n’était pas bon et qu’il ne fonctionnerait jamais ! malgré cela, elle avait tout de même copié les plans dans l’optique de produire elle-même le Cyclone, sans payer de royalties à son concepteur !  

James Dyson décide alors de produire et de commercialiser lui-même ses innovations. Il doit forcer les portes des banques, mais toutes restent closes, ne voulant pas le soutenir dans son entreprise. A cette époque, les designers ont la réputation d’être des excentriques et on ne leur prête que peu de crédibilité. 

Qu’importe, James Dyson décide d’hypothéquer ses biens et crée enfin sa propre société. 


Aspirer des particules plus fines que la poussière ! 

Il inaugure son propre complexe de recherche et de fabrication à Chippenham, en juin 1983, dans le sud-est de l’Angleterre. Il parvient à force de ténacité à développer et améliorer encore et encore ses appareils jusqu’à ce qu’ils soient capables d’aspirer des particules encore plus fines que la poussière. Pour dire : jusqu’aux particules microscopiques inférieures à 0,01 micron, à l’origine de certaines allergies !  

Le modèle DCO1 est ainsi le premier modèle à voir le jour. Il deviendra rapidement l’aspirateur le plus vendu au Royaume-Uni. Mais il devra encore en découdre avec les multinationales européennes. Celles-ci se regroupent pour faire taire James Dyson, qui explique aux consommateurs pourquoi leur aspirateur se bouche et laisse de plus en plus de saletés dans leur maison ! 

La persévérance paie. Désormais Dyson détient plus de 1 300 brevets et applications de brevets concernant plus de 150 inventions, et dépose un brevet par jour. 


Les chiens et les chats aspirés à leur tour !


Les animaux domestiques étant de plus en plus nombreux dans les foyers et les problèmes de poil, de chasse aux allergènes, microbes et autres acariens étant une des préoccupations premières des possesseurs de chiens et de chats, Dyson a aujourd’hui créé le DC16 Animal. 

Cet aspirateur à main permet de se débarrasser des poils d’animaux incrustés dans le canapé (ou ailleurs, comme dans la voiture par exemple). Les modèles DC23 Animal Pro, DC22 Motorhead et DC24 Ball se sont pour leur part équipés d’un système de vidage hygiénique du collecteur. La publicité diffusée dans la presse met en scène le chien, centre des préoccupations des maîtres. 

Pour créer ces appareils, les ingénieurs de chez Dyson ont planché sur la saleté causée par les chiens et les chats dans la maison. Des colonies entières d’acariens et de bactéries ont par ailleurs été élevées ! Les appareils ont été testés jusqu’à leur point de rupture afin que les possesseurs d’animaux domestiques conservent un intérieur propre et sain.  

Ajoutez à cela les test pour la robustesse : les derniers nés de Dyson ont dévalé 1 600 km d’escaliers (Londres – Helsinki à vol d’oiseau !) ; ils ont été soumis à des tests de résistance à des températures extrêmes. Dyson véhicule désormais l’image d’un aspirateur luxueux. Une fiabilité qui a permis à son concepteur d’assurer une garantie qui est passé de 2 à 5 ans. Depuis 1993, Dyson a vendu plus 20 millions d’aspirateurs dans le monde.


God « Vacuum Cleaner » the Queen !

Même la reine d’Angleterre a eu les honneurs d’un tapis aspiré par Dyson lui-même ! Clin d’œil à l’époque où l’industrie anglaise rejetait en bloc son projet.

Ce jour-là, elle est venue sans ses welsh corgi adorés ! 

 

Tout pour le design

James Dyson, passionné de design, a souhaité au travers d’une fondation qu’il a créée, éveiller les plus jeunes à cet « art ». En France, des ateliers pour enfants existent afin de sensibiliser les 5/12 ans pendant les vacances scolaires. 

Par ailleurs, un programme pédagogique entend épauler les jeunes designers français. Chaque année, la France organise le Programme Design, une vitrine qui permet aux étudiants de faire connaître leur travail avant même d’être diplômés.

La Fondation James Dyson a décidé de créer en 2008 l’Ecole de Design et Innovation. D’un genre nouveau, elle a ouvert ses portes en 2008 à Bath, dans le sud-est de l’Angleterre, pour accueillir par semaine jusqu’à 2 500 élèves entre 14 et 19 ans. Soutenue par l’Etat, elle a vocation de devenir un Centre National d’Excellence pour les scolaires qui souhaiteront se spécialiser en design, ingénierie et technologie.

Enfin, pour soutenir et encourager les étudiants en design, 15 pays dont la France participent au concours international de design James Dyson Award.

 

A visiter, le site de Dyson



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Photos : Dyson-DR