Certaines races de chiens ont bien failli disparaître tout au long de leur histoire. C’est le cas de l’Appenzell en Suisse, un des cousins du bouvier bernois, où sa situation est critique. En France, il reste aussi confidentiel et est un chien d'initiés.
Le bouvier de l’Appenzell, race originaire de Suisse, est très peu répandu en France avec 68 naissances en 2009. Mais dans son pays d’origine où il devrait selon toute logique être davantage connu et répandu, la situation est critique.
Selon le site tsrinfo.ch, on n'en dénombre plus que 150 spécimens environ. « Nous manquons de mâles », explique Willi Vogeli, le responsable de la commission Elevage du Club suisse des bouviers appenzellois, interrogé par le site. Le club, pour la survie de la race, doit donc absolument trouver de nouveaux propriétaires. « Cette race fait partie de la culture locale dans son canton d'origine. Aux Pays-Bas, il est considéré comme un héros, car en 1960 un chien de cette race a sauvé 100 vaches de la noyade », peut-on encore lire sur tsrinfo.ch.
Un chien pour connaisseurs
L’Appenzell est en fait un chien un peu « particulier » dans ce sens où il n’est pas celui de Monsieur-tout-le-monde. Très actif, fait pour travailler avec du bétail, c’est un véritable chien de troupeau qui s’épanouira dans cette tâche.
On le dit aboyeur, ce qui peut constituer un petit défaut le rendant plus difficile que ses cousins à être un citadin de pure souche ! L’Appenzell est « un chient très tonique. Il lui faut un maître disponible qui saura canaliser son énergie débordante. Il serai un excellent chien d’agility, estime Roger Merlin, membre du comité du club de race français, l’Association Française des Bouviers Suisses (AFBB). Il peut donner un peu de la voix, car c’est un très bon gardien. »
Pour Lidye Darie, qui élève la race sous l’affixe de la Vallée des Grands Ducs, ce chien est « amoureux de sa famille, comme tous les chiens de troupeau, joyeux - même un peu clown, un peu beaucoup ! -, vif, travailleur acharné et doué dans de nombreuses disciplines. »
Selon l’éleveuse, ses défauts sont le reflet de ses qualités lorsqu'on ne lui offre pas le style de vie qui lui est nécessaire. « Il n'est pas un citadin, confirme-t-elle. Même s'il n'hésite pas à squatter le canapé ou à faire une sieste au pied de la cheminée il a besoin de grand air et de grands espaces, il ne saura pas se satisfaire du tour de lampadaire du matin et du soir. Et si tel était le plan de vie proposé par des humains égoïstes, alors il saurait le leur faire payer. Il appréciera des maîtres habitant la campagne. La vraie campagne, pas des urbains avec maison et jardin de 300 m² et week-end devant TV ! » Une autre qualité que lui trouve l’éleveuse : « Sa santé de fer… et ça ses cousins à la mode peuvent la lui envier. »
Agriculteur, cavalier, joggeur… tout le monde pourra, selon Lidye Darie, dès lors que l’on s’investit à ses côtés, trouver son compte avec un Appenzell. Y compris les nageurs : « Trégor, un de mes chiens que j'ai vendu, est un très bon chien de travail à l'eau du club SNSM de Ouistreham. »
Sa carte d’identité
Taille : de 52 à 56 cm pour le mâle et de 50 à 54 cm pour la femelle, avec une tolérance de 2 cm en plus ou en moins pour les deux sexes.
Poids : non précisé dans le standard, en harmonie avec la taille.
Poil : double, ferme et bien couché. Le poil de couverture est dense et brillant ; sous-poil dense, de couleur noire, marron ou grise ; il n'est pas souhaitable que la couleur du sous-poil transparaisse ; poil légèrement ondulé admis seulement sur le dos et le garrot, mais pas recherché.
Couleur : Fond noir ou havane, avec des marques symétriques de couleur feu (brun rouge) ou blanche.
Pour en savoir plus : son club de race en France
Association Française des Bouviers Suisses (bouvier bernois, grand bouvier suisse, Appenzell et Entlebuch)
Présidente : Joelle Bardet
Villetroche
36260 Paudy
Tél. : 02 54 49 48 69 ; 06 16 56 09 37
E-mail : j.bardet2@wanadoo.fr
Site Internet du club : www.afbs-asso.com
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Photos : Elevage de la Vallée des Grands Ducs (www.grandsducs.eu) et AFBS