Attentats de novembre 2015 : qui a tué le chien Diesel ?

Alors que la France est sous le choc après l’attentat perpétué à Nice le 14 juillet 2016, certaines questions se posent sur les conditions de la mort du chien nommé Diesel lors de l’intervention du RAID le 18 novembre 2015 à Saint-Denis. Est-il tombé sous les balles des terroristes ou à cause des tirs des policiers ? Une commission d’enquête tente de faire le point.

Le sort tragique du chien berger belge malinois Diesel et âgé de 7 ans, qui intervenu lors de l’assaut du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) à Saint-Denis en région parisienne le 18 novembre 2015 suite aux attentas ayant frappé la capitale, pose question.

Son décès avait ému les internautes, notamment via le hashtag #jesuischien, partagé de nombreuses fois sur Twitter

A-t-il succombé aux tirs des terroristes ou bien à ceux de « l’équipe » aux côtés de la quelle il ‘’travaillait’’ ? Une hypothèse qu’avait avancé alors le patron du RAID lui-même, Jean-Michel Fauvergue. Il avait indiqué que Diesel avait été « tué à la Brenneke » : des balles de fusil à pompe dont est doté le RAID, tandis que les terroristes retranchés ne disposaient que d’un pistolet semi-automatique de calibre 9 mm. Mais ses propos auraient-ils finalement été déformés par les journalistes ?

 

Faut-il déterrer le corps de Diesel ?

 

Une commission d’enquête parlementaire s’interroge donc sur les circonstances de la mort du chien. Car les responsables de son décès ne sont clairement identifiés.

Interrogé le 8 mars par la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, le patron de l'unité, Jean-Michel Fauvergue, a réaffirmé que ce sont les djihadistes qui ont abattu le chien. Et que ce dernier n'a pas été victime d'une erreur des policiers.

« Nous en avons la certitude », a-t-il assuré. « Il est enterré à Bièvres [là où se situe le siège du groupe d’intervention de la police nationale], et nous sommes prêts à le déterrer quand on nous le demandera. Ce serait dommage pour les maîtres-chiens qui ont quasiment construit un mausolée. Ce que les journalistes ont raconté à ce sujet était aberrant », déplore-t-il, préférant depuis le ‘’silence médiatique’’.

Ni les juges d'instruction ni le parquet n'ont jugé à l'époque utile d'ordonner une nécropsie (une autopsie pour le chien), sans doute en raison de la ‘’nature’’ de la victime. Une telle opération, qui elle devait se faire, aurait lieu à l'école vétérinaire et non à l'institut médico-légal de Paris (IML).

Nombreux sont ceux qui estiment que mieux vaut désormais laisser reposer Diesel en paix.

  

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