Quel que soit le moment de l’année, votre chien peut attraper des tiques. Avec un pic en au printemps et en automne, où elles sont davantage présentes. Il est donc nécessaire d’inspecter régulièrement le corps de votre compagnon. Où se logent de préférence les tiques ? Et surtout comment bien retirer une tique de votre chien? Dans cet article, vous pourrez voir comment retirer une tique sur un chien.
L'essentiel (TL;DR) :
- Inspectez régulièrement votre chien, surtout au printemps et en automne, dans les zones à peau fine (cou, oreilles, entre les doigts).
- Utilisez une pince tire-tique pour retirer la tique par rotation sans tirer brutalement, puis désinfectez la zone.
- Ne jamais écraser la tique ni utiliser d’alcool ou d’huile, cela peut augmenter le risque d’infection.
Comment reconnaître une tique sur un chien ?
Les tiques sont des parasites externes fréquents chez le chien, surtout après une promenade dans des zones herbeuses, boisées ou humides. Elles se fixent sur la peau de l’animal pour se nourrir de son sang et peuvent transmettre des maladies graves, il est donc essentiel de savoir les reconnaître rapidement.
À quoi ressemble une tique ?
Une tique est visible à l’œil nu. Son apparence varie selon son stade de développement et son degré de gorgement en sang :
- Taille : de 2 à 5 mm à jeun, pouvant atteindre jusqu’à 1 cm lorsqu’elle est gorgée de sang.
- Couleur : brune, grise ou noire. Une tique gorgée prend une teinte grisâtre et un aspect arrondi.
- Forme : petite boule ferme attachée à la peau, parfois confondue avec une verrue.
- Pattes : en observant de près, il est possible de voir de petites pattes à la base de la tique.
Où chercher sur le chien ?
Les tiques affectionnent les zones où la peau est fine :
- autour des yeux et des oreilles,
- sur le cou et la tête,
- entre les doigts,
- sous les aisselles et à l’aine.
Après chaque promenade, il est recommandé d’inspecter minutieusement le pelage de votre chien, en écartant bien les poils.
Différence avec d’autres parasites
Contrairement aux puces, qui sautent et se déplacent rapidement, la tique reste immobile car elle est fixée à la peau. Elle ne cause pas toujours de démangeaisons immédiates, ce qui peut retarder sa détection.
En cas de doute ou si vous n’êtes pas sûr qu’il s’agisse d’une tique, il est préférable de demander l’avis d’un vétérinaire. Un retrait rapide et correct est essentiel pour éviter les complications.
Comment retirer une ou plusieurs tique sur un chien ?
Retirer une tique correctement est essentiel pour éviter de laisser la tête ou les pièces buccales de la tique dans la peau du chien, ce qui pourrait entraîner une infection.
Avec une pince tire-tique
- Choisissez la bonne taille de crochet selon la taille de la tique.
- Glissez la pince entre la peau et la tique, sans tirer.
- Effectuez un mouvement de rotation (2 à 3 tours) pour détacher la tique.
- Retirez-la délicatement sans à-coups.
- Désinfectez la zone et jetez la tique dans un récipient fermé ou brûlez-la.
L'utilisation d'une pince tire-tique est la méthode la plus sûre pour éviter de laisser des morceaux de tique dans la peau.
Sans pince ou tire-tique
Si vous n’avez pas de pince spécifique sous la main :
- Protégez-vous avec des gants pour éviter tout contact direct avec la tique.
- Utilisez une pince à épiler fine : saisissez la tique au plus près de la peau du chien.
- Tirez doucement et régulièrement, sans tourner ni écraser la tique.
- Désinfectez la zone avec un antiseptique adapté pour animaux.
- Surveillez la peau pendant plusieurs jours pour détecter toute inflammation ou rougeur.
Évitez d'utiliser vos doigts, de l'alcool ou des produits gras (huile, huiles essentielles, beurre) : cela peut stresser la tique et la pousser à régurgiter des agents infectieux.
En cas de besoin, n'hésitez pas à demander à votre vétérinaire de retirer la tique de votre animal.
Quelle est la saison des tiques ?
Les tiques sont présentes tout au long de l’année, mais leur activité varie selon la saison et les conditions climatiques.
Saison | Activité des tiques | Détails |
---|---|---|
Printemps (mars à juin) | Très élevée | Températures douces et humidité favorisent leur prolifération. Période de pic d'activité. |
Été (juillet à août) | Modérée à élevée | Actives surtout dans les zones humides ou boisées, moins présentes lors de fortes chaleurs sèches. |
Automne (septembre à novembre) | Très élevée | Deuxième pic d’activité, notamment avec les pluies et l’humidité. |
Hiver (décembre à février) | Faible | Activité réduite mais pas nulle : certaines tiques survivent dans les herbes hautes ou sur les hôtes. |
Le risque est particulièrement élevé au printemps et à l’automne, mais une prévention antiparasitaire reste nécessaire toute l’année, surtout dans les régions humides et tempérées, avec des produits sous forme de pipettes, sprays, ou colliers anti-tiques. Votre vétérinaire pourra vous proposer un protocole adapté à votre mode de vie.
Quelles sont les zones à risque ?
Les zones à risque pour les tiques sont principalement les milieux où elles trouvent un environnement favorable à leur survie et reproduction, c’est-à-dire :
- Forêts et bois : sous-bois humides, zones denses avec feuilles mortes
- Prairies et herbes hautes : en particulier en bordure de forêts ou de sentiers
- Bords de rivières et zones humides : l’humidité favorise leur activité
- Jardins et parcs urbains avec végétation dense et présence possible de petits mammifères
- Zones rurales et agricoles où le contact avec la faune sauvage est fréquent
Ces zones favorisent le contact entre les tiques et les animaux ou humains, augmentant le risque de morsure et de transmission de maladies comme la piroplasmose ou la maladie de Lyme.
Pourquoi les tiques s'accrochent-elles aux chiens ?
Les tiques s’accrochent aux chiens principalement pour se nourrir de leur sang, indispensable à leur cycle de vie. En piquant la peau du chien, elles prélèvent du sang qui leur permet de passer à l’étape suivante de leur développement (mue, reproduction).
De plus, les chiens, souvent actifs en milieu extérieur (forêts, prairies), sont des hôtes faciles à atteindre pour les tiques. Leur pelage dense offre un bon refuge, et leur chaleur corporelle ainsi que leur odeur attirent ces parasites.
Enfin, les tiques utilisent des capteurs sensoriels pour détecter la présence d’un hôte proche, comme un chien, et s’y accrocher dès qu’elles ont l’occasion, car sans hôte, elles ne peuvent pas survivre ni se reproduire.
Combien de temps une tique reste-t-elle accrochée ?
Une tique reste accrochée au chien généralement entre 3 et 7 jours. Pendant ce temps, elle suce le sang, gonfle progressivement, puis se détache naturellement une fois gorgée. Si elle n’est pas retirée, elle peut transmettre des maladies, d’où l’importance de l’enlever rapidement.
Pourquoi les tiques sont dangereuses ?
Les tiques sont dangereuses car elles peuvent transmettre de nombreuses maladies graves au chien, comme la piroplasmose, la maladie de Lyme ou l’ehrlichiose. En suçant le sang, elles inoculent des parasites ou bactéries présents dans leurs glandes salivaires qui peuvent provoquer des infections sévères, parfois mortelles, si elles ne sont pas détectées et traitées à temps.
Est-ce grave de laisser une tique mal enlevée sur un chien ?
Laisser une tique mal enlevée sur un chien peut être grave. Si la tête ou une partie de la tique reste plantée dans la peau, cela peut provoquer une inflammation locale, une infection bactérienne, voire un abcès. De plus, la tique peut continuer à transmettre des maladies tant qu’elle est attachée. Il est donc important de retirer la tique complètement et correctement, puis de surveiller la zone et consulter un vétérinaire si des signes d’infection apparaissent.
Quels dangers les tiques peuvent transmettre aux chiens ?
La piroplasmose (babésiose)
La piroplasmose, aussi appelée babésiose, est une maladie parasitaire grave transmise par les tiques, principalement du genre Babesia.
Transmission
La transmission se fait lorsque la tique infectée reste accrochée au chien pendant au moins 48 heures, permettant au parasite de passer dans le sang de l’animal. Une fois dans le corps, le Babesia infecte les globules rouges, provoquant leur destruction progressive.
Symptômes
Les symptômes de la piroplasmose sont souvent soudains et peuvent inclure une forte fièvre, une grande fatigue, un manque d’appétit, une pâleur des muqueuses, une urine foncée (parfois rouge ou noire), des vomissements, une diarrhée et parfois une respiration difficile. Ces signes sont liés à l’anémie hémolytique causée par la destruction des globules rouges.
Le conseil de Santévet : Au moindre doute de signes évocateurs d'une piroplasmose, prenez rendez-vous avec un vétérinaire. Une prise en charge rapide est indispensable pour maximiser les chances de récupération. Les frais de consultation, d'examens et de traitements sont pris en charge par l'assurance santé pour chien, même en urgence.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur un examen clinique accompagné d’analyses sanguines spécifiques. La détection du parasite dans les globules rouges par frottis sanguin ou par PCR est nécessaire pour confirmer la maladie. Des bilans sanguins complémentaires évaluent l’état général et les complications éventuelles.
Traitement
Le traitement consiste en l’administration rapide d’un antiparasitaire spécifique, souvent injecté, et d’un traitement de soutien pour stabiliser le chien (fluidothérapie, transfusions si nécessaire). La prise en charge rapide est cruciale pour limiter les dégâts et améliorer les chances de survie.
Pronostic
Le pronostic dépend de la rapidité du diagnostic et de la sévérité de l’infection. Avec un traitement précoce, la plupart des chiens guérissent en une à deux semaines. En revanche, un retard peut entraîner des complications graves, telles que des insuffisances rénales ou hépatiques, voire la mort. Une prévention rigoureuse contre les tiques est essentielle pour éviter cette maladie.
En Europe, la mortalité chez les chiens atteints de Babesia canis varie entre 12 % et 20 %, selon la gravité des cas et la rapidité du traitement*. |
La maladie de Lyme (borréliose)
La maladie de Lyme est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise principalement par la morsure de tiques infectées, notamment les tiques du genre Ixodes.
Transmission
La tique doit rester fixée sur le chien pendant au moins 24 à 48 heures pour transmettre la bactérie. Une fois infecté, le chien peut développer des symptômes plusieurs semaines après la morsure.
Symptômes
Les signes cliniques sont souvent discrets ou absents, mais peuvent inclure une fièvre modérée, une boiterie récurrente ou migratoire due à une inflammation des articulations, une douleur musculaire, une perte d’appétit, une fatigue et parfois un gonflement des ganglions lymphatiques. Dans de rares cas, des complications rénales graves peuvent survenir.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’association des symptômes cliniques et la confirmation par des tests sanguins spécifiques, tels que la recherche d’anticorps contre Borrelia (tests ELISA et Western blot). Ces tests permettent de détecter l’exposition à la bactérie, mais ne confirment pas toujours la maladie active, ce qui peut compliquer l’interprétation.
Traitement
Le traitement de la maladie de Lyme chez le chien consiste en une cure d’antibiotiques pendant plusieurs semaines. Ce traitement est souvent efficace pour réduire les symptômes et éliminer l’infection. En cas de complications, un traitement de soutien complémentaire peut être nécessaire.
Pronostic
Le pronostic est généralement favorable si le traitement est instauré rapidement. Cependant, certains chiens peuvent présenter des symptômes persistants ou des rechutes. La prévention repose sur la protection contre les tiques, avec l’utilisation régulière de produits antiparasitaires et la surveillance après les sorties en milieu à risque.
L'ehrlichiose
L’ehrlichiose est une maladie infectieuse causée par la bactérie Ehrlichia canis, transmise principalement par la morsure de tiques du genre Rhipicephalus sanguineus (tique brune du chien).
Transmission
La bactérie est transmise lors de la piqûre et infecte les globules blancs du chien. La période d’incubation varie de 1 à 3 semaines.
Symptômes
Les signes cliniques sont variables et peuvent évoluer selon les phases aiguë, subclinique ou chronique de la maladie. Parmi les symptômes les plus fréquents : fièvre, fatigue, perte d’appétit, perte de poids, saignements (pétéchies, épistaxis), troubles de la coagulation, ganglions lymphatiques enflés, et parfois boiterie. Dans les formes chroniques, des complications graves comme une anémie ou des troubles neurologiques peuvent apparaître.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur la combinaison des symptômes cliniques, des analyses sanguines révélant souvent une thrombocytopénie (diminution des plaquettes) et une anémie, et des tests sérologiques ou PCR détectant la présence de la bactérie ou ses anticorps. Ces tests permettent de confirmer l’infection.
Traitement
Le traitement principal est une cure d’antibiotiques administrée pendant 4 à 6 semaines. Le traitement précoce améliore significativement le pronostic. Dans certains cas, des soins de soutien sont nécessaires pour gérer les complications.
Pronostic
Le pronostic dépend du stade auquel la maladie est détectée et traitée. En phase aiguë, la plupart des chiens guérissent bien avec un traitement approprié. En cas de forme chronique ou non traitée, l’ehrlichiose peut être fatale ou entraîner des séquelles graves, notamment des troubles hématologiques persistants. La prévention repose sur la lutte contre les tiques.
L'anaplasmose
L’anaplasmose canine est une infection bactérienne causée principalement par Anaplasma phagocytophilum ou Anaplasma platys, transmise par la morsure de tiques, notamment Ixodes ricinus en Europe.
Transmission
La bactérie infecte les globules blancs ou les plaquettes du chien. La période d’incubation est généralement de 1 à 2 semaines.
Symptômes
Les signes cliniques sont souvent non spécifiques : fièvre, fatigue, perte d’appétit, boiterie intermittente, douleurs articulaires, vomissements, diarrhée, et parfois saignements ou ecchymoses dus à une baisse des plaquettes (thrombocytopénie). Certains chiens peuvent être porteurs asymptomatiques.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’observation clinique associée à des analyses sanguines montrant souvent une thrombocytopénie et une anémie légère. Les tests sérologiques et la PCR permettent de détecter la présence de la bactérie ou des anticorps spécifiques pour confirmer l’infection.
Traitement
Le traitement de choix est un antibiotique pendant 2 à 4 semaines. Un traitement symptomatique peut être nécessaire selon l’état général du chien.
L’administration d'antibiotiques pendant 2 à 4 semaines permet une guérison complète dans plus de 90 % des cas, selon les protocoles vétérinaires standards. |
Pronostic
Le pronostic est généralement bon si le traitement est instauré rapidement. La plupart des chiens guérissent sans complications majeures. Cependant, en l’absence de traitement, l’infection peut évoluer vers une maladie chronique ou entraîner des complications, notamment des troubles hématologiques. La prévention passe par la protection contre les tiques.
Peut-on attraper les tiques de ses animaux ?
Les tiques peuvent transmettre plusieurs maladies aux humains, appelées maladies vectorielles à tiques. La plus connue est la maladie de Lyme, causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise principalement par la tique Ixodes ricinus en Europe.
D’autres infections possibles incluent l’anaplasmose, la babésiose, l’ehrlichiose, et la fièvre boutonneuse méditerranéenne. Ces maladies surviennent après une morsure de tique infectée, souvent lors d’activités en milieu naturel (forêts, herbes hautes). Il est important de retirer rapidement la tique pour réduire le risque de transmission, car certaines bactéries nécessitent plusieurs heures d’attachement pour infecter. La prévention repose sur l’usage de répulsifs, le port de vêtements protecteurs, et l’inspection minutieuse du corps après les sorties en plein air.
En résumé, un retrait rapide et bien réalisé de la tique est indispensable pour éviter les infections et complications. En cas de doute ou de difficulté, consultez votre vétérinaire pour assurer la sécurité de votre compagnon.
*Sources :
- ESCCAP (European Scientific Counsel Companion Animal Parasites).
- Halos L, Jamal T, Monteil M, Maillard R, Vayssier-Taussat M, Boulouis HJ, Vayssier-Taussat M, Guitton E, Beugnet F, Michelet L. Epidemiological survey of canine babesiosis in France using a questionnaire sent to veterinary practitioners. BMC Veterinary Research. 2013;9:74.
- Weingart C, Helm CS, Müller E, Schäfer I, Skrodzki M, von Samson-Himmelstjerna G, Krücken J, Kohn B. Autochthonous Babesia canis infections in 49 dogs in Germany. J Vet Intern Med. 2023 Jan;37(1):140-149. doi: 10.1111/jvim.16611. Epub 2023 Jan 11. PMID: 36629833; PMCID: PMC9889677.
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