Un nouveau cas de morsure mortelle de chien en France

Le 4 mai dernier, un jeune enfant d’un an et demi est décédé des suites des morsures du chien de la famille, un berger belge malinois. Un autre enfant de 7 ans a été grièvement mordu au visage le 6 mai par son berger allemand. Dans les deux cas, il ne s'agit pas de chiens "catégorisés" (dites "dangereux"). Le Collectif 4C repose la question de la nécessité de mettre en place des mesures de prévention. 


Le terrible drame qui a coûté la vie à un enfant d'un an et demi constitue le cinquième cas de décès suite à des morsures de chiens depuis juin 2008, date de publication de la loi de « prévention » instituant le permis « chien » pour certaines races de chiens dites « dangereuses » (3 % des chiens en France).  

Aucun de ces cinq cas n’impliquait ces races prétendument dangereuses… Parallèlement à ce terrible fait divers, une récente étude statistique pratiquée sur près de 750 chiens dits « dangereux » - et donc soumis à l’évaluation comportementale obligatoire – démontre que les deux catégories de chiens dits dangereux, au vu du résultat de l’évaluation comportementale, ne présentent pas de risque de dangerosité (hormis ceux inhérents à l’espèce canine) ou un risque de dangerosité faible dans 98 % des cas. 

L’évaluation de l’ensemble des chiens catégorisés est donc injustifiée et inutile. 

Ce drame et les résultats du sondage évoqué ci-dessus démontrent : 

- d’une part, l’inefficacité totale dans la lutte contre les morsures de chiens de pseudo-mesures de préventions uniquement ciblées sur des races de chiens prétendument dangereuses ; 

- d’autre part, l’absence avérée de fondements statistique et scientifique de telles mesures. 


Un programme de sensibilisation des enfants


Alors même que des pays (tels que les Pays-Bas) - qui disposaient également de dispositions législatives uniquement ciblées sur des races de chiens prétendument dangereuses - les ont abandonnées, constatant qu’elles étaient sans aucun effet sur le nombre de morsures de chiens, ce drame ne peut qu’être l’occasion d’une profonde réflexion visant à : mettre un terme à la législation française ayant institué les catégories de chiens dits « dangereux » ; mettre en œuvre à la place une réelle politique de prévention du nombre de morsures de chiens en France basée sur :

- l’information du public en général ; 

- l’information des propriétaires de chiens ;

- l’information des victimes potentielles les plus fréquentes, les enfants. 

Sur ce dernier point, le Collectif Contre la Catégorisation des Chiens (4C) réitérera prochainement sa proposition faite, il y a deux ans, au ministère de l’Education Nationale d’une trame de programme de sensibilisation des enfants.

Source : communiqué du Collectif 4C



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