Tara, un chat de race Chartreux âgé de 3 ans, était considéré comme étant en fin de vie à cause de l’insuffisance rénale dont il souffrait. A son stade terminal, il était condamné.
Réagir au plus vite
Il fallait réagir au plus vite, car on estimait alors à quelque 48 heures son espérance de vie.
Que faire ? Tenter une greffe. C’est ce qui a été réalisé et c’est une première en France (alors que cela est plus « courant » aux Etats-Unis).
Car impossible pour les maîtres de Tara – et leurs enfants – de se résigner. Il fallait tenter le tout pour le tout.
Par « connaissances » interposées, deux chirurgiens urologues du CHU de Lyon (hôpital Edouard-Herriot) sont allés opérer bénévolement à la clinique des Pierres-Dorées (Saint-Didier - Mont D’or, Rhône), assistant les spécialistes de la santé animale dans cette intervention. Ils ont ainsi mis leur savoir-faire au service de l’équipe vétérinaire.
Trouver un donneur compatible
Mais encore fallait-il dans un premier temps trouver un donneur, comme cela se pratique en médecine humaine. Par chance, Sushi, un autre chat de gouttière celui-ci – mais quelle importance ! – et appartenant lui aussi à la famille a été déclaré compatible.
Cela a nécessité toute une série de bilans. Et le jour de la greffe en elle-même, tout a été effectué dans les règles de l’art.
« Les chats ont de tout petits reins, équivalents à ceux d’un bébé de six mois, avec des branchements vasculaires très étroits. Les transplantations, c’est dans notre ADN. On fait ça souvent, mais pas les vétérinaires. C’était super de leur rendre service en apportant notre assistance technique, notre savoir-faire chirurgical», a expliqué l’un des urologues à 20minutes.
Les deux chats se portent à merveille !
Quelques mois après l’intervention, les deux chats se portent bien. « On lui a sauvé la vie, c’est une jolie histoire pour nous.»
Tara devra maintenant, outre le suivi régulier et un régime adapté, prendre durant toute sa vie un traitement immunodépresseur afin d’éviter tout rejet de la greffe.
« C’était une expérience très enrichissante pour nous », confie encore l’un des urologues. Pour lui, cette première intervention effectuée en France sur un chat ne devrait être qu’un début. « L’idée n’est pas que les chirurgiens opèrent d’autres chats, mais que des vétérinaires soient formés à ce type d’interventions.»
Une intervention coûteuse
Reste que cela a bien entendu un coût. Quelque 6.000 euros. Et les maîtres de Tara et de Sushi ne cachent pas avoir fait des sacrifices.
Se pose la question de l’assurance santé animale qui peut alors être la solution pour apporter les meilleurs soins possibles à son compagnon. C’est un choix !
A retenir
L’insuffisance rénale chronique constitue la seconde cause de mortalité chez les chats âgés. Mais elle peut toucher les chats de tout âge
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Photo : capture Facebook / Clinique des Pierre-Dorées, Saint-Didier - Mont D’or (Rhône)