Peur des chiens : une phobie qui se soigne

La phobie d'un animal est souvent liée à une expérience malheureuse, comme une morsure de chien. Ce type de gêne subjective empêche une personne en souffrance de vivre normalement. Mais cela se soigne ! 

« Les personnes victimes de phobies diverses, comme l'agoraphobie - peur de la foule -, sont estimées à 5 % de la population. » mais ce ne sont pas les seules phobies. Certaines concernent les animaux de toute sorte, chiens y compris. Ainsi, la zoophobie représente à elle seule 2 %, explique à l'AFP (Agence France Presse) Antoine Pelissolo, psychiatre à Paris.

Pour lui, « la zoophobie pathologique est un excès de réflexe de peur. Une gêne subjective qui empêche la personne en souffrance de vivre normalement ».

D'où vient cette phobie ? « Il n'y a pas de cause évidente, mais des histoires avec un événement dans 15% des cas », indique-t-il.

« Il y a des familles phobiques. C'est dans l'enfance ou l'adolescence que la phobie commence à se manifester et elle peut durer toute la vie », poursuit le psychiatre.


Une expérience marquante pour le restant de la vie


« La phobie d'un animal est souvent liée à une expérience malheureuse, comme une morsure de chien, ou culturelle, comme la peur du serpent, animal maléfique dans la Bible », indique dans ce communiqué pour sa part Claire Bentolila, comportementaliste animalier.

Et cette dépêche de citer le cas d’une personne qui vit sa phobie des chiens comme un handicap. « Il y a des chiens partout et de toutes les tailles. A chaque fois que j'en vois un, je fuis. Cela remonte à l’enfance, lorsqu’elle a été très impressionnée en voyant une personne se faire mordre par un chien errant.

« Je ne vais jamais en forêt seule par crainte d'en rencontrer un. En plus, comme ils sentent que j'ai peur d'eux, ils viennent toujours vers moi ! », explique-t-elle encore  précisant « qu'elle va bientôt se faire soigner ».

Selon les psychiatres et les comportementalistes, les chats, chiens, serpents, araignées, rats et oiseaux engendrent les peurs les plus courantes. Le chien représente la "peur du loup", le serpent "le mal", le chat "la fourberie", le rat "la maladie" et les chevaux "la force masculine sexuelle", relève encore Claire Bentolila à l’AFP.

Pour Antoine Pelissolo, ce type de phobie ne se traite pas avec des médicaments. Une thérapie comportementale assez simple peut suffire à vaincre cette frayeur : « Cette maladie se soigne dans plus de 50 % des cas, surtout quand le patient est jeune. »

Source : AFP


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