Danger : le retour des chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires du pin représentent un véritable danger pour les chiens et les chats – ils sont un peu plus méfiants par nature ! -, qui sont tenter de s’en approcher parfois… parfois « simplement » par jeu. Elles peuvent occasionner de très vives réactions. Véritable urgence vétérinaire, il faut s’en méfier. Quelles solutions existent pour protéger les animaux de compagnie et nous-mêmes ?

C’est encore le réchauffement climatique qui est en grande partie responsable ! Le développement des chenilles processionnaires (Thaumetopoea pityocampa, leur nom scientifique)  a lieu en automne et en hiver. Leur apparition au printemps. Mais les températures plus douces favorisent leur apparition qui peut durer jusqu’à la fin du mois de mai. 

Chenilles processionnaires : plus seulement dans le sud de la France

Avec la hausse des températures, ces indésirables survivent mieux. On ne les retrouve désormais plus seulement dans le sud de la France. Depuis plusieurs dizaines d’années, elles gagnent du terrain vers le nord. On en observe jusqu’en Bretagne, région parisienne, Normandie...

Les chenilles processionnaires font leur nid dans les pins, mais également d’autres conifères tels les cèdres, entre autres.

On repère la présence de ces derniers qui ressemblent à de « grosses boules » de coton. Les chenilles processionnaires sont des papillons pondant des œufs (une femelle jusqu’à 200 !). Dès le fin de l’été et le débit de l’automne, les œufs éclosent et les chenilles apparaissent.

Quittant leur nid pour aller se nourrir, les chenilles processionnaires marchent en file indienne, les unes derrières les autres, ce qui vaut leur nom.

Les chenilles processionnaires responsables d’allergies, nécroses, voire de mortalité

Au fur et à mesure de leur stade de développement, les chenilles processionnaires développent leurs poils qui sont urticants ; elles sont responsables d’allergies (choc anaphylactique) et/ou de nécroses provoquant de graves lésions sur la langue ou le museau. C’est cela qui constitue un danger pour les animaux domestiques.

Chez un chien qui a été en contact par lèchement avec des chenilles processionnaires, on peut observer plusieurs et divers symptômes : vomissements, salivation, bave, gonflement de la mangue (allant jusqu’à la nécrose), refus de s’alimenter. Des signes évocateurs qui doivent inciter à consulter le vétérinaire le plus rapidement possible ; on peut prévenir la clinique de son arrivée. Cette urgence - le risque de mortalité n’est pas à exclure suivant l’atteinte, notamment en cas d’ingestion ce qui est assez rare -, est prise en charge par l’assurance santé pour chien et l’assurance santé pour chat.

Un rinçage peut être effectuer mais avec grande prudence, car on risque alors de « libérer » davantage de la protéine toxique responsable de l’inflammation et issue des poils.

Une hospitalisation de l’animal sera le plus souvent nécessaire. 

Quelles précautions prendre contre les chenilles processionnaires ?

Repérer les nids et les détruite : on peut faire appel à des spécialistes voire se renseigner auprès de la mairie de son lieu d’habitation. Éviter de s’en approcher et surveiller son chien ou son chat, ce qui n’est pas toujours évident. Avoir recours à des pièges à chenilles processionnaires ou encore installer des nichoirs à mésange qui sont des prédateurs des chenilles… telle sont les mesures que l’on peut prendre pour se protéger et protéger les animaux de compagnie. A ne pas faire : brûler le nid comme on le dit souvent car cela risquerait de disséminer les poils urticants.

 

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Photo : 123rf