JO de Paris 2024 : les chiens renifleurs mis à contribution

La sécurité est au cœur des préoccupations des organisateurs des Jeux Olympiques 2024 qui se tiennent à Paris du 26 juillet au 11 août. Doté d’un odorat très développé, les chiens renifleurs sont de précieux auxiliaires pour la détection d’explosifs, mais aussi la surveillance, la dissuasion, etc. Y a-t-il assez de chiens formés ? Que deviendront ceux issus du privé à l’issue de leur mission ? Ce sont des questions qui se posent actuellement.

Une pénurie de chiens renifleurs ?

Les chiens renifleurs d’explosifs sont formés par le Centre national de formation des unités cynotechniques (CNFUC) de la police nationale, situé au sud-est de Paris, qui recrute en temps normal quelque 160 chiens par an pour en garder 120.

Cet organisme forme des chiens à destination de la police et, sur demande, de la SNCF et de la RATP pour former des moniteurs qui seront à leur tour aptes à initier des conducteurs de chiens renifleurs.

La sécurité est au cœur de l’organisation des JO de Paris 2024 et la demande se fait de plus en plus forte en matière d’effectif canin, de ces chiens qui veillent sur notre sécurité.

Le Malinois fait partie de ces races appréciées pour son excellent flair et ses aptitudes dans le domaine de la sécurité avec, entre autres, le Berger Allemand, le Labrador, le Golden Retriever

Une réglementation rendant plus difficile l’obtention d’une autorisation à exercer

Un problème se pose avec de la révision de la réglementation de la certification Cynodex (Centre national de certification en cyno-détection des explosifs) en 2023. Il s’agit d’une autorisation délivrée aux agents privés de sécurité aptes à réaliser l’activité de cyno détection d’explosifs dans le cadre de leur mission de surveillance humaine, et qui doit désormais être renouvelée chaque année.

chien renifleur sécurité JO

Une actualisation rendant selon certains plus difficile l’obtention de l’autorisation d’exercer conduisant à une hausse du taux d’échec à l’examen pour les canidés et leurs maîtres. En février dernier, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités, a demandé à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur un report de la révision. « 59 binômes transports ont été certifiés sur l’objectif de 100 », assure le ministère**, précisant également qu’il « travaille pour adapter le parcours de certification ».

Quel avenir pour les chiens de sécurité après les JO ?

Si les chiens de détections du secteur publique actuellement opérationnels, ne parviennent pas à couvrir les besoins liés à l’événement sportif, il va donc falloir se tourner vers le privé. Cela inquiète les associations de protection animale à l’instar de la Fondation Brigitte Bardot. Brigitte bardot, présidente, a appelé le ministre de l’Intérieur à lutter contre l’utilisation clandestine des chiens de sécurité lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. « Vous avez été saisis par ma Fondation, le 6 novembre dernier, et par des parlementaires sur la condition précaire des chiens utilisés pour la sécurité et le gardiennage. Nous vous alertions notamment sur leur surexploitation pendant les JO de 2024, leur utilisation clandestine et la maltraitance qui peut en résulter. »

« Ces chiens risquent d’être lâchement abandonnés après avoir été brisés par des jours de travail acharné… Car ils seront, vous le savez, plus que jamais mis à contribution de l’effort collectif et méritent donc toute votre attention ! (…) À l’heure où tous les regards sont braqués sur l’organisation des JO, une annonce forte de votre part sur la protection des chiens utilisés pour la sécurité vous honorerait. C’est mon espoir, Monsieur le Ministre, ne le brisez pas ! », en appelle-t-elle.

*Source : Dépêche AFP.

**Le Parisien.

 

Santévet

Leader de l’assurance santé animale

Photos : 123RF