Fonds d'urgence protection animale: à qui iront les aides?

Une aide gouvernementale de 20 millions d'euros en faveur de la protection animale de terrain (dont 14 millions pour les associations avec et sans refuge) a été obtenue pour la protection animale. Au regard des modalités d'attribution, les associations les plus en difficulté pourront-elles y accéder, se demande un collectif d’associations ? Se pose également la question de l’obtention de l’autorisation des maires pour les associations pratiquant la stérilisation des animaux errants afin qu’elles puissent finaliser leurs dossiers en vue d’obtenir une aide.

Pendant des mois, Ethics For Animals, One Voice, L'Arche des Associations et le Collectif Chats et Compagnie ont « bataillé » pour obtenir un fonds d'urgence en faveur des associations indépendantes de protection animale les plus en difficulté, fortement impactées par la crise sanitaire due à la Covid-19.

Dans le cadre du plan de relance, et c'est une première, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, a alors débloqué 14 millions d'euros, pour que les structures de protection animale réparties sur le territoire français, Dom-Tom compris, puissent continuer leur mission, financer des campagnes de stérilisations de chats et de chiens errants, rénover, mettre aux normes ou construire des refuges…

Des critères d'attribution à adapter à la diversité des associations

Mais comment déterminer les critères de versement, éviter qu'ils favorisent les grosses structures au détriment des petites qui en ont le plus besoin, se demande le  du collectif d'associations ?

Des célébrité au secours de la protection animale

L’action du collectif d'associations , grâce à la mobilisation de tous, dont 65 personnalités amies des animaux telles que Vanessa Paradis, Jean Reno, Jacques Dutronc ou encore Pierre Richard, a pu orienter les modalités d'octroi pour que ce soient prioritairement les petites structures à sauver qui en bénéficient.

Une solidarité souhaitée envers les petites structures

« Ainsi il a été accepté que les associations puissent déposer leur dossier, même incomplet, auprès des Directions Départementales de la Protection des Populations (DDPP) afin d'en garantir un début de prise en compte », indique le collectif. « Les plus petites associations moins structurées mais dont la mission de proximité sur le terrain est irremplaçable et complémentaire des plus grosses structures, auraient ainsi une meilleure chance d'être dans la course pour bénéficier d'un plan de relance devenu vital pour leur survie. Nous espérons très fortement que les grosses structures auront à cœur de laisser la priorité aux associations en difficulté pour accomplir leur mission ou dont la fermeture aurait des conséquences dramatiques pour des milliers d'animaux. », poursuit le collectif associatif.

Le soutien des maires sollicité

Le problème se pose également pour les associations pratiquant la stérilisation des animaux errants. Dans le cadre de cette mission, une autorisation municipale doit être délivrée sans laquelle il est  impossible de monter le dossier de demande d'aide. Si la crise sanitaire de la Covid-19 a pu submerger les maires, il n'en demeure pas moins nécessaire qu'ils délivrent cet accord dans les meilleurs délais.

« Sur 36.000 communes françaises, il y en a environ 3 000 qui ont donné cette autorisation. C'est encore trop peu à l'heure actuelle », déplore le collectif d’associations. « Nous appelons donc les maires à signer ces autorisations - même par mail - aux associations qui en feraient la demande. Cela est impératif pour la finalisation et l'acceptation de nombreux dossiers qui se verraient refouler faute de ce document », concluent les associations.

 

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