Chien ou chat malade en voiture : que faire ?

Chiens et chats peuvent souffrir du mal des transports. Une véritable contrainte pour les maîtres lors des déplacements. Les chiots y son plus sensibles, mais chiens et chats de tout âge peuvent être concernés. Parfois ce trouble passe avec le temps, parfois il perdure. Traitements, conditionnement positif… des solutions existent. 

Chiens et chats peuvent souffrir du mal des transports. En voiture, principalement, mais aussi dans d’autres moyens de déplacements (avion, bateau…). 


Un problème d’oreille interne et de gestion de l’équilibre


Ce sont surtout chez les jeunes animaux que l’on peut constater ce problème. Cela s’explique par le fait que le mécanisme qui régit l’oreille interne – elle-même en charge outre l’audition de « l’ajustement » de l’équilibre  - n’est pas encore performant. Les structurent composant l’oreille interne n’ont pas achevé leur développement.

C’est donc pourquoi un chiot est plus souvent malade en voiture qu’un chien plus âgé. Pour autant, chez certains animaux, ce trouble ne disparaît pas avec l’âge. Chez d’autres, cela va s’estomper pour disparaître finalement ! Il n'y a pas vraiment de règle établie.


Stress, mauvaise expérience… d’autres facteurs responsables du mal des transports


D’autres facteurs peuvent être la cause du mal des transports chez le chien ou le chat. Comme le stress, l’anxiété, la « peur des déplacements », tout simplement parfois parce qu’il est assimilé à quelque chose de déagréable. Comme une visite chez le vétérinaire, par exemple !

Se déplacer avec un chien ou un chat souffrant du mal des transports est problématique pour les maîtres… qui du coup stressent eux-mêmes. Il ne s’agit pas de faire de nombreux kilomètres pour les troubles se déclenchent, suivis des inconvénients. Une petite distance parcourue suffit.

Chez les animaux les plus sensibles, les troubles peuvent apparaître avant même de monter dans le véhicule ! Il suffit pour cela qu’ils repèrent un objet (ou un comportement de leur maître) qui leur indique que le déplacement en voiture est imminent.


Des désagréments pénibles pour le chien, le chat et leurs maîtres


Chez le chien ou le chat malade en voiture, cela se traduit la plupart du temps par des bâillements, puis un halètement, des gémissements (miaulement ou feulements chez le chat, aboiements chez le chien)… S’en suivent une salivation excessive des vomissements, voire une diarrhée ou des mictions (marquage urinaire).

Du coup, certains maîtres se résignent à limiter au maximum les déplacements, allant jusqu’à se priver.


Mal des transports : demander conseil au vétérinaire


En France, on estime à  1 sur 6 la proportion de chiens souffrant de mal des transports. Et pour 3 chiens sur 4 le mal des transports intervient chez les chiots.

En Angleterre, un vétérinaire sur deux indique recevoir en consultation des maîtres au moins une fois par mois pour ce genre de problème.

Pourtant, même en France, le vétérinaire peut apporter des solutions. Il existe désormais des traitements très efficaces. Et qui « n’assomment » pas l’animal.

Mais il reste essentiel de demander conseil au vétérinaire et de suivre sa prescription. Surtout pas d’automédication ou de médicaments achetés sans avis vétérinaire.

Car certains traitements ne peuvent être administrés n’importe comment, notamment en fonction de l’état de santé de l’animal et s’il présente certaines pathologies spécifiques : problèmes de type hépatique ou encore s’il est sujet à des crises d’épilepsie.

L’idéal est, une fois le médicament préconisé par le vétérinaire, de s’y prendre à l’avance afin de tester les éventuels effets d’un tel traitement sur l’animal.


Et les traitements naturels ?


Certains vétérinaires peuvent prescrire des traitements de type naturel (homéopathie…).

Chez le chat, le recours aux phéromones naturelles permet aussi d’obtenir de bons résultats. Ces solutions visent en premier lieu à limiter le stress et ces effets néfastes sur l’animal.


Adopter une conduite zen !


Reste que pour prévenir le mal des transports chez le chien et le chat, le maître doit aussi penser au confort et au bien-être de son compagnon :

- le placer en sécurité (caisse de transport de bonne taille confortablement aménagée) ;

- le maître devra faire en sorte de rouler calmement, sans à-coups, virages secs, freinages brutaux, etc. Une conduite zen ! ;  

- le véhicule sera aéré, à bonne température, ni trop chaud ni trop froid (pas de cigarette !) ;

- au moins deux heures avant le voyage, retirer la nourriture de l’animal pour ne lui laisser que sa gamelle d’eau ;

- lors du voyage, faites des pauses régulières, jouez avec votre compagnon afin qu’il se détende et est l’esprit occupé ailleurs !

Habituer son chien ou son chat à la voiture

Pour limiter la phobie de la voiture, qui peut tout à fait être à l’origine du mal des transports, il est possible d’y habituer son animal dès son plus jeune âge.

Le maître pourra commencer à faire monter son compagnon à bord de la voiture, moteur éteint.

Puis, les jours suivant, après avoir de nombreuses fois répété la première étape, moteur en marche. Là aussi, sur plusieurs séances.

Lors que l’animal commencera semble-t-il à être en confiance, il sera possible d’effectuer un premier petit trajet, puis d’autres de plus en plus longs.

La destination devra être celle… d’un plaisir : récompense, félicitations, balade, promenade. Le but étant que l’animal assimile le trajet en voiture à quelque chose d’agréable.

Cette « technique » est plus facile à appliquer chez le chien que chez le chat, ce denier étant bien souvent placé directement dans sa caisse de transport avant d’être embarqué dans le véhicule. Mais elle peut toutefois être tentée chez les deux espèces.





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Photos : 123rf