Municipales:les chiens veulent retrouver leur place à Lyon

« Le chien fait partie intégrante des familles, du foyer, n’est plus l’animal que beaucoup imagine, encore, attaché à sa niche au fond du jardin des grands parents : le chien est sujet à des soins, volonté de bien-être, suit des cours d’éducation canine, génère un marché économique (dans l’alimentation avec une attention particulière grandissante portée par les maîtres à ce qu’ils donnent à manger à leur animal, un marché de soins avec les mutuelles pour animaux, des spécialisations vétérinaires - ostéopathie, etc.) ».

Défendre le bien-être canin en ville

Partant de ce constat, BICALY (Bien-être Canin Lyon) souhaite défendre le bien-être canin en ville, à Lyon et sur sa Métropole, qui ne prend pas suffisamment conscience des besoins des maîtres.

« La question canine s’intègre totalement dans la prise de conscience actuelle dans la société sur la condition animale, la sensibilisation croissante des français sur le bien-être animal, autant sur les conditions d’élevage des animaux destinés à la consommation que sur la protection des espèces. Le chien en ville ne fait pas exception pour un désir collectif d’actions publiques en faveur du bien-être animal. »

Mais quelle place est accordée aux chiens à Lyon, dans sa Métropole ? s’interroge le collectif. Quelles initiatives et actions sont prises, seront prises, par les collectivités locales pour le bien être canin dans les prochaines années ?

Trop peu de progrès notables pour les chiens

Et BICALY de constater le manque de prise en compte de l’importance pour l’animal de mieux vivre en ville : « Si nous devons saluer l’initiative «Lui & Moi, c’est pour la Ville» de la Métropole de Lyon invitant les citadin(e)s à des conférences sur l’éducation, des ateliers éducation et des balades canines, très peu de progrès notables ont été faits sur la place accordée à nos animaux dans la cité depuis de nombreuses années. »

Pire encore pour le collectif : le nombre de grands squares et jardins publics interdits aux chiens se multiplie dans de nombreux quartiers. Et les grands parcs ne sont pas tous dotés d’espaces canins.

Des initiatives à envisager pour améliorer la place du chien dans le tissu urbain lyonnais

« Nous, maîtres, dog-sitters, éducateurs(-trices) canins, vétérinaires et personnels de santé canine, associations de défense des animaux, artisans-commerçant(e)s du secteur animalier, ami(e)s des chiens, désirons que la cause canine évolue de façon notable et pérenne dans la ville, la Métropole, par l’ouverture d’un débat publique autour de ce sujet, un positionnement engagé des élu(e)s et candidat(e)s lors des prochaines élections locales », explique le collectif.

Et afin d’améliorer la place du chien dans la ville, plusieurs pistes de travail sont possibles parmi lesquelles la responsabilisation des maîtres, aménager des espaces partagés « humain – animal » et devenir ainsi  la « Métropole Pilote », expérimenter le « permis à chien », déjà préconisé par la Fondation 30 millions d’amis afin de lutter contre les abandons, qui ouvrirait certains droits aux maîtres.

Sur la question des déplacements à Lyon, les chiens sont par ailleurs interdits sur le réseau TCL (Transports en Commun Lyonnais) depuis janvier 2020. Alors que dès avril 2017, l’article 10 de la loi Savary du 3 mai 2016 permettait aux chiens de voyager dans les transports en commun sous conditions qu’ils soient muselés et tenus. « Aujourd’hui, cette ‘’marche arrière’’ est incohérente avec la tendance écologique actuelle qui incite les citadin(e)s à utiliser les TCL au détriment de leur voiture », souligne le collectif.

Il est également question d’œuvrer sur le rapport humain-chien, en mettent notamment en place un travail éducatif en milieu scolaire.

Une pétition en ligne

Le collectif BICALY a lancé une pétition en ligne, rappelant que « nous, maîtres de chiens, rappelons aux candidat(e)s aux prochaines élections municipales et métropolitaines que nous représentons entre 8,2% et 16,4% des personnes en âge de voter en contact quotidien avec un chien sur la Métropole de Lyon* ».

Il s’appuie également sur le dernier sondage réalisé par l’IFOP pour la Fondation 30 millions d’amis, qui indique « qu’une large majorité des Français (59%) inscrits sur les listes électorales estime aujourd’hui que les mesures annoncées par un candidat en faveur de la cause animale sont susceptibles de les inciter à voter pour lui aux élections municipales ». Un score atteignant 78% chez les 18-24 ans.

BICALY incite par cette pétition à interpeller les candidats sur la politique canine et animalière qu’ils souhaitent conduire dans la ville et la métropole lyonnaise ces six prochaines années

* Chiffres issus du croisement entre le recensement de la population âgée de 25 ans et plus par l’INSEE et celui de la population canine identifiée par l’ICAD.

 

Pour en savoir plus

Sur Facebook

Sur Twitter

 

SantéVet

Ensemble, prenons soin de votre animal

Visuel : BICALY