Françoise Tenenbaum, adjointe au maire de Dijon en charge de la santé, entend lutter contre la désertification médicale dans les zones rurales en faisant appel aux vétérinaires pour soigner les humains dans certains cas d'urgence.
« Quand j'ai entendu ça, j'ai cru qu'on était le 1er avril. Pour le coup, cela aurait vraiment été une bonne blague » estime un vétérinaire d'Anizy-le-Château dans un article publié sur le site du quotidien L’Union.
« La comparaison s’arrête là. »
Cela n’est pas sans lui rappeler la période où il effectuait son service militaire. « Lors d'un cours, un gradé nous avait affirmé qu'en cas de guerre, il préférerait être opéré par un bon vétérinaire que par un mauvais médecin ! », se souvient le praticien. « Il voulait dire que les vétérinaires sont bien plus habitués à opérer dans leur cabinet que les généralistes, mais la comparaison s'arrête là. »
« Si on avait voulu s'occuper des hommes, on aurait fait médecine », rétorque dans cet article un autre vétérinaire de la région concernée. « Nous avons certes des connaissances médicales, quelques cours d'anatomie comparée dans nos bagages mais rien qui nous permette de soigner les gens. Sans parler des problèmes d'assurance et d'équipement que nous n'avons pas et dans lesquels il est hors de question d'investir. »
« C'est assez valorisant qu'on ait pensé à nous », commente encore le premier vétérinaire. « Le maillage vétérinaire du territoire est relativement dense, même dans les campagnes, nous rendons service à nos clients 24h/24 et 365 jours par an, cela sans aucune aide de l'État, contrairement aux médecins. Je trouve qu'il y a là matière à réflexion… »
Le vétérinaire se dit enfin également « flatté » que Françoise Tenenbaum considère son métier comme une profession médicale, alors qu'au niveau européen, il est classé dans la catégorie « services ».
Source : lunion.presse.fr, 2015
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