Claude Pacheteau

Son chien détecte son cancer du sein de manière précoce

Le flair des chiens n’aurait pas son pareil pour détecter le cancer de la prostate chez l’homme. Mais aussi une hypo ou hyper glycémie chez les personnes souffrant de diabète. Voire une crise d’épilepsie. Le cancer du sein d’une Britannique aurait été détecté de manière précoce par… son labrador. La médecine humaine s’intéresse de plus en plus aux « facultés » des chiens et à leur flair.

 

Le flair des chiens est mis à contribution pour retrouver des personnes disparues ou bien ensevelies dans des décombres. Ou dans des enquêtes policères. Mais pas que cela !

Le labrador nommé Paddy et appartenant à Karin Gibson, une Britannique de 62 ans, aurait détecté de manière précoce un cancer du sein chez sa maîtresse.

« Il sautait sur moi, sentait mon haleine, me regardait dans les yeux, et se frottait contre ma poitrine » a-t-elle confié à BBC News. Les résultats de la mammographie et de la biopsie effectués 15 jours après ont révélé effectivement la présence d’une tumeur au sein droit. A l’endroit même que Paddy reniflait.

Le chien présenterait un marqueur tumoral commun avec l’humain pour le cancer du seinGrâce à la médecine dite comparative, il pourrait ainsi être possible de développer une nouvelle génération de procédures diagnostiques et thérapeutiques beaucoup plus rapide. Et les nouveaux traitements pourraient être applicables aux humains et… aux animaux. Car les cancers frappent aussi les chiens (et chats) ; les traitements et le suivi vétérinaire sont pris en charge par l'assurance chien et l'assurance chat chez les maîtres ayant souscrit ce type de contrat. 

 

Une chimiothérapie évitée grâce à son chien

 

Ce dépistage lui a évité une chimiothérapie, une opération ayant pu être programmée rapidement. « Je l’ai sauvé parce qu’il avait été abandonné étant chiot, et maintenant, c’est lui qui me sauve », a encore précisé la maîtresse du labrador.

 

Un berger allemand détecte le cancer de la prostate avec un taux de réussite de 91%

 

On sait aussi que le flair de chien est très performant pour détecter le cancer de la prostate chez l’homme. Ce qui a relancé leur utilisation possible dans les hôpitaux.

L'Istituto Clinico Humanitas de Milan, a assurer, lors des rencontres annuelles de l'Association Américaine d'Urologie (mai 2014), que le flair des chiens était beaucoup plus efficace que les scientifiques afin de détecter le cancer de la prostate chez l’Homme.

Aspirant, un chien de race berger belge malinois a été pour sa part dressé par des équipes cynophiles de l’Armée française. Sur 66 patients, dont 33 malades, Aspirant en a détecté 30, soit un taux de réussite de 91 %. Les résultats de cette très sérieuse étude ont été publiés dans la revue European Urology.

Une étude menée en 2010 à l’Hôpital Tenon de Paris, s’est révélée très encourageante : un berger belge entraîné est parvenu à identifier 30 des 33 échantillons d'urine de patients atteints du cancer de la prostate. Alors que parfois, les tests actuels d’APS (antigène prostatique spécifique ) pour détecter le cancer de la prostate peuvent présenter un taux élevé de faux positifs. Ce qui conduit à des interventions et des traitements s’avérant en fait inutiles.

Le flair des chiens peut détecter plusieurs types de cancers (cancer de l’ovaire, comme cela a été le cas en Californie avec un chien baptisé Captain Jennings, un caniche de 5 ans ; cancer du poumon, avec un taux de réussite qui avoisinerait les 99% !) et d'autres maladies.

Des études en cours et tout à fait sérieuses montrent en effet que le chien possède la capacité de détecter plusieurs types de cancers. Cela passe par l’utilisation du flair du chien par rapport à l’haleine de la personne concernée, voire des échantillons de tumeurs en elles-mêmes.

On sait aussi que le chien peut détecter une hypo ou hyperglycémie chez les personnes souffrant de diabète. Le chien sentirait en fait les variations de taux de sucre dans le sang.

 

Maladie d’Alzheimer et maladies mentales : ce qu’apporte le chien

 

Un chien dressé pourrait donc en quelque sorte « prévenir » son maître. Les témoignages dans ce domaine se sont multipliés ces dernières années. Un signal ressenti par un chien pourrait « pousser » le maître à réagir à temps.

Le chien pourrait enfin détecter les crises d’épilepsie chez les humains.

Autant de pistes prises très au sérieux en médecine humaine. Sans oublier que le rôle des chiens chez les personnes souffrant d’Alzheimer et d’autres maladies mentales.

 

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Photo : capture Twitter