Le sharpeï, avec son physique atypique, est reconnaissable entre mille. Ce molosse fait parler de lui : soit on l’adore, soit on le déteste ! Les propriétaires de cette race de chien très affectueuse sont unanimes. L’essayer, c’est l’adopter pour la vie. Quelles sont les particularités de ce chien tout droit venu de Chine ? Santé, caractère, caractéristiques physiques… Découvrez le mélange unique de cette épatante boule de poils.
Origines du sharpeï
Ce chien est originaire du sud de la Chine et existe déjà depuis plusieurs décennies. Des statuettes anciennes à son effigie sont exposées à l’heure actuelle dans des musées en France, aux États-Unis et en Angleterre. D’après elles, l’apparition du sharpeï remonterait à la dynastie des Han (206 avant J.-C. à 220 après J.-C.). À cette époque, il était utilisé comme chien de combat, chasseur de sangliers et chien de garde pour les fermes. Sa proie favorite était la mangouste.
Au cours du 20e siècle, Mao Zédong, alors à la tête du parti communiste chinois, décida d’imposer une taxe à tous les propriétaires de chien. Cette décision fut sans appel : plusieurs races de chien, dont les sharpeïs, furent menacées d’extinction. Un éleveur de Hong Kong recueillit quelques spécimens pour les exporter aux USA. Cette action permit de sauvegarder la race. Les premiers sharpeïs arrivent aux Etats-Unis en 1970 et en Europe vers 1980.
Caractère et aptitudes du sharpeï
Très attaché à sa famille, le chien sharpeï sait s'adapter à la vie de son maître qu'il vénère par-dessus tout. Il est ainsi tout à fait possible de le faire vivre en ville ou à la campagne. Très bon gardien, il aboie à l’approche d’un danger potentiel. Câlin et complice, le sharpeï fait aussi la joie des enfants de la famille. Chien-chat un poil pot de colle, il aime la vie en intérieur, se contente aisément de la chaleur d’un foyer et d’un panier douillet. Ce paresseux adore dormir ! C'est un animal calme.
Une éducation ferme, mais douce, est indispensable pour que votre chien sharpeï adulte ne vous donne pas d'autres soucis que ceux liés à sa peau. Il peut se montrer belliqueux envers ses congénères. Vous devrez donc être vigilant en promenade lorsque vous croiserez d'autres animaux. La cohabitation entre chiens peut être tendue, surtout entre mâles.
Le maître idéal pour sharpeï
Le sharpeï mérite un maître qui ne l'aura pas choisi uniquement parce qu'il est à la mode dans certains milieux et qu'il a un aspect unique. Il a besoin de quelqu'un qui saura bien l'éduquer, être présent tout en respectant le caractère assez indépendant de ce chien.
Il faut être assez ferme dans son éducation tout en restant juste et sans faire preuve de brutalité. Pour mener à bien son éducation, vous devez vous montrer assez disponible pour sortir votre chien sharpeï tous les jours et lui offrir des promenades suffisamment longues pour qu'il se dépense et soit stimulé par la présence de nouvelles odeurs. Le maître, calme, doux et patient, devra poursuivre le travail de socialisation du chiot débuté à l'élevage.
Caractéristiques physiques du sharpeï
Le shar-pei est une race de chien polyvalente qui était jadis utilisée pour la garde, la chasse et le combat.
Larges mâchoires, petites oreilles, cou fort, membres musclés : il est du type dogue. massif et robuste, avec un poil très court noir, feu, brun, beige ou crème, le chien sharpeï adulte peut peser jusqu'à 20 kg chez le mâle, pour une taille de 50 centimètres environ.
Sa tête fait penser à celle d'un hippopotame. Mais le plus caractéristique dans l'aspect du chien sharpeï est sa peau plisséequi lui confère un visage de vieux sage, aux rides innombrables. Son standard de race précise que " les rides sur le crâne, les plis au niveau du garrot, ses petites oreilles et son museau, qui rappelle celui de l’hippopotame, lui confèrent un aspect unique ".
Le pelage du sharpeï
Le trait le plus caractéristique du sharpeï est sa peau plissée sur la quasi-totalité du corps. Ses poils sont aussi très particuliers. Ils sont courts, durs et hérissés. Ils mesurent de 1 à 2,5 cm, mais cela diffère suivant le type de sharpeï adopté. Ceux du brush coat sont plus longs que ceux du horse coat. Il est dépourvu de sous-poil. Le sharpeï, ou « peau de sable », n’est pas très agréable au toucher. Son pelage est de couleur uniforme. Il peut être de toutes les couleurs, sauf blanc (noir, feu, fauve, ivoire, bleu…).
La tête du sharpeï
Ses nombreux plis autour des yeux réduisent son champ de vision, le rendant assez craintif. Ils lui confèrent un visage de vieux sage aux rides innombrables. Son standard de race précise que « les rides sur le crâne, les plis au niveau du garrot, ses petites oreilles et son museau, qui rappelle celui de l’hippopotame, lui confèrent un aspect unique ». Sa tête, de forme carrée, est plutôt grande par rapport au reste du corps. La langue de cette boule de poils aux allures de peluche est foncée, allant du noir bleuâtre à la couleur lavande.
La taille et le poids du sharpeï adulte
Ce chien de type dogue est de taille moyenne avec une silhouette courte et compacte. Il est massif et robuste. À l'âge adulte, il peut peser jusqu'à 20 kg chez le mâle, pour une taille de 50 centimètres environ.
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Entretien du sharpeï
Le toilettage du sharpeï
Le sharpeï est un chien qui perd beaucoup de poils. Si vous en possédez un, vous avez déjà dû être impressionné par la quantité de poils perdus au cours de la mue. La plus spectaculaire s’effectue au passage à l’âge adulte. Durant ce laps de temps, il est recommandé de brosser son chien régulièrement avec une brosse métallique. Préférez une brosse plus douce pour les sharpeïs à poils courts comme les horse coats. La brosse en métal peut être douloureuse pour eux.
La mue apparaît en général deux fois par an, au printemps et à l’automne. Elle peut être décalée suivant le climat ou plus ou moins présente toute l’année. Elle ne doit pas être douloureuse pour votre chien. Quand il a perdu presque tous ses poils, profitez-en pour lui donner un bain. Choisissez un gel lavant pour chien, au pH neutre et recommandé par votre vétérinaire.
Un sharpeï demande autant d’entretien qu’un autre chien. Les yeux et les oreilles doivent être nettoyés si besoin. Les griffes peuvent être longues suivant la sédentarité du chien. Coupez-les vous-même si vous vous en sentez capable ou faites-le faire par votre vétérinaire lors d’une visite de routine. Pensez, enfin, à inspecter les plis de la peau de votre compagnon à 4 pattes.
L’alimentation du sharpeï
Comme tous les chiens, le sharpeï a besoin d’une nourriture saine, équilibrée, de qualité et adaptée à son niveau de vie. Ce n’est pas un grand sportif. Afin de le maintenir à son poids de forme, il faudra donc veiller à respecter les doses conseillées par votre vétérinaire. C’est une race sujette aux allergies. Les allergies alimentaires sont à l’origine de symptômes similaires à ceux des maladies cutanées.
Maladies du sharpeï : les affections cutanées
Avec une peau très plissée qui peut s’infecter et s’irriter rapidement, le sharpeï est sujet à de fréquents problèmes dermatologiques. Des affections comme la mucinose, les pyodermites, la démodécie ou la dermatite atopique canine, peuvent vous amener à prendre rendez-vous et consulter régulièrement un vétérinaire.
Les autres maladies du sharpeï
La fièvre familiale du sharpeï touche 23 % d’individus aux États-Unis. Elle résulte d’un état d’inflammation chronique. Son origine fait toujours l’objet de recherches. Il y aurait une corrélation entre cette maladie et la mucinose, caractérisée par une augmentation du dépôt de mucine dans le derme de la peau. La mucine est composée principalement d’acidehyaluronique. Il est très important de soigner l’hygiène de vie de votre sharpeï pour contenir les risques de voir varier ce taux d’acide hyaluronique.
Une fois la fièvre familiale du sharpeï contractée, plusieurs épisodes de fièvre surviennent souvent avant l’âge de 18 mois. La température se situe entre 39,4 et 41,7 °C et dure généralement entre 24 et 36 h. La fréquence des épisodes fiévreux diminue avec l’âge. Ils s’accompagnent parfois d’inflammation au niveau des articulations ou d’un gonflement du museau. Un chien atteint de la fièvre familiale peut vivre plus de 10 ans. La principale complication est l’apparition d’une autre pathologie, l’amyloïdose réactive, qui touche les reins et peut être fatale.
Les anomalies oculaires du sharpeï
Les yeux du sharpeï constituent l’un des principaux problèmes de santé de la race. L’entropion est la maladie oculaire qui doit retenir toute votre attention. Si elle n’est pas traitée à temps, elle peut rendre le chien aveugle. La paupière s’enroule à l’intérieur de l'œil, provoquant ainsi une irritation de la cornée, voire un ulcère dans les cas les plus graves.
L’entropion peut être :
- Primaire : elle survient chez les chiots plus âgés et les jeunes adultes. Le seul moyen de la traiter est de procéder à une opération chirurgicale. À cause de l’hérédité de la maladie, les chiens atteints d’entropion ne doivent pas être utilisés pour la reproduction.
- Secondaire : elle survient chez les chiots âgés de 10 à 14 jours. La santé générale du chiot est alors altérée et il convient alors de faire poser des fils pour dérouler la paupière et dégager l’œil. Cette intervention temporaire permet au chiot d’évoluer correctement et de corriger l’entropion de manière permanente.
L’étrange phénomène du museau dégonflé chez le sharpeï
Comme son nom l’indique, un dégonflement du museau de votre sharpeï peut être observé à tout moment de sa vie. Il survient lorsque le taux d’acide hyaluronique diminue. Trois causes sont possibles :
- La prise d’anti-inflammatoires ;
- Le stress (surplus d’activité, chaleurs, changement de routine…) ;
- L’apparition d’une maladie.
Restez vigilant, ce troisième point doit vous faire consulter un vétérinaire de toute urgence.
N’oubliez pas qu’il vous faut inspecter son pelage régulièrement afin de déceler toute apparition d'irritation et, dès les premiers symptômes, prendre rendez-vous chez le vétérinaire afin de traiter sans attendre : la prévention est la clé de la bonne santé de votre animal. Pour la maintenir, des soins préventifs tels que la vaccination, le détartrage et les antiparasitaires sont nécessaires. Un contrôle récurrent permet également de s'assurer de l'absence de plaiesaccidentelles ou encore de parasites externes telles les puces et les tiques.
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