Claude Pacheteau

Parasites internes chez le chat : des vers à éliminer

Vermifuger son chat est un geste simple. Il offre à l'animal une bonne protection en même temps qu’il assure une bonne hygiène pour toute la famille puisque certaines maladies dues aux vers sont des zoonoses. C'est-à-dire transmissibles à l'homme. Quels sont les vers pouvant infester le chat ? Comment les reconnaître ? Et quels sont les symptômes pouvant faire suspecter une infestation ? 

Deux catégories de vers peuvent infester les chats

Les chats peuvent être infestés par des vers à tout âge. Il en existe deux catégories : les vers ronds (nématodes) et les vers plats (cestodes).

Les chatons peuvent être infestés avant la naissance par l’intermédiaire de larves qui parviennent à traverser le placenta avant la mise bas. L’infestation peut également se faire par ingestion (lait maternel ou œufs présents dans le milieu ambiant).

Chez l’adulte, l’infestation a lieu par ingestion de larves, d’œufs ou par l’intermédiaire des nuisibles (rats, souris, etc.). Les puces peuvent aussi être responsables de la transmission de vers. 

Quels sont les différents vers pouvant infester le chat ? 

Les vers ronds

Les ascaris sont des vers ronds, semblables à des spaghettis, de couleur blanc jaunâtre, longs de 5 à 10 cm ; ce sont les plus fréquemment rencontrés.

Chez le chaton, leur présence peut entraîner des diarrhées, vomissements voire des troubles respiratoires ou des occlusions intestinales. Leur présence chez le chat adulte peut par contre passer inaperçue, d’où l’importance de vermifuger.

Même sans présenter de complications, un chat infesté par les ascaris s’en retrouve affaibli. Pour la famille, outre une vermifugation régulière de l’animal, une bonne hygiène (lavage des mains) est à appliquer au quotidien.

Les ankylostomes

Rares chez le chat, ce sont des vers de 5 à 10 mm de longueur qui se fixent aux parois de l’intestin grêle et se nourrissent de sang. Une diarrhée noirâtre ou une anémie constituent un signe d’alerte qui doit inciter le maître à consulter le vétérinaire sans attendre.

Les trichures

Il s’agit de vers de 4 cm de longueur en moyenne que l’animal peut ingérer par léchage et qui se logent dans le gros intestin et le caecum. Ils sont à l’origine de diarrhées avec parfois présence de sang. Ils restent rares chez le chat.

Les vers plats

Le Dipylidium caninum (ténia) est le plus répandu d’entre eux. Les puces ou les poux en sont en général les vecteurs, d’où l’importance de traiter correctement son chat contre les parasites externes.

Le maître peut repérer des anneaux éliminés par les selles et qui font penser à des grains de riz aplatis. Les ténias peuvent être également transmis par la viande de certains animaux (porc, mouton, lapin…). Une diarrhée chronique, un amaigrissement ou un manque d’appétit peut faire soupçonner leur présence en grand nombre.

L’anémie infectieuse féline aussi appelée hemobartonellose est une maladie provoquée par un parasite s’attaquant aux globules rouges (Mycoplasma haemofelis). La destruction de ces globules induit une anémie hémolytique. Grave mais peu fréquente, sa transmission se fait par morsure lors de bagarres par exemple ou par des piqûres de puces ou de moustiques. Certains chats restent porteurs sains. D'autres peuvent la déclencher après un stress ou à une baisse des défenses immunitaires due à une maladie (leucose, FIV).

On trouve également chez le chat des infestations possibles par des protozoaires (giardia ou coccidies). Les premiers sont présents sur la muqueuse de l’intestin grêle. Ils peuvent occasionner une entérite et concernent autant les chatons que les adultes qui s’infectent le plus souvent en ingérant des kystes microscopiques présents dans l’environnement.

Les coccidies dont les plus répandues sont les Isospora, responsables d’entérites de forme aiguë principalement chez les chatons de un à six mois. C’est aussi par ingestion de kystes présents dans le sol que les chats s’infestent. Au rang des autres coccidies : la toxoplasme (Toxoplasma gondi), qui peut aussi infester l’Homme.

Le chat héberge des formes intestinales et rejettent des kystes. Les autres animaux ainsi que l’Homme s’infestent en ingérant ces kystes ou bien encore en consommant des animaux eux-mêmes infectés (viande de mouton, de porc pas assez cuite).

À quel rythme doit-on vermifuger son chat ?

Pour protéger le chat mais aussi protéger toute la famille, car transmissibles à l'homme, il est essentiels de procéder à une vermifugation régulière selon les recommandations du vétérinaire. Il prescrira le vermifuge le mieux adapté en fonction du mode de vie de l'animal et établira le calendrier. Il peut être également nécessaire de traiter l'environnement

L'achat des vermifuges peut être chaque année financé à l'aide du budget prévention contenu dans les formules d'assurance pour chat

- Chatons : à un mois, puis à trois et six mois.
- Adultes : deux fois par an. Suivant le mode de vie du chat, le vétérinaire pourra envisager une vermifugation tous les six mois.
- Femelles gestantes : quinze jours précédant la mise bas, puis le mois suivant.

 

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Photo : 123RF