Le coryza du chat : une maladie très contagieuse

Le coryza du chat, aussi connu en tant que « grippe » du chat, est une maladie fréquente. Elle est extrêmement contagieuse, et touche surtout les chatons chez qui elle peut être assez grave, ainsi que les chats errants ou non vaccinés. Cette pathologie se traite bien si elle est prise en charge assez tôt... Quels sont les symptômes du coryza ? Comment soigner et prévenir cette maladie ? Toutes les réponses dans cet article.

Qu’est-ce que le coryza du chat ?

Le coryza, appelée aussi rhinotrachéite virale féline, est une des maladies spécifiques du chatrespiratoire, d’origine infectieuse.

Elle est due à des virus (Calicivirus, Herpèsvirus, Réovirus…) et des bactéries (Chlamydophila felis, Mycoplasma spp., Bordetella…) provoquant des lésions inflammatoires dans les voies respiratoires(notamment le nez), mais aussi la cavité buccale et les yeux. La maladie ne se transmet pas à l’Homme ni au chien.

La contamination se fait essentiellement par contact avec des chats malades et ceux dits « porteurs sains», c’est-à-dire qui hébergent les agents responsables de l’affection mais qui sont asymptomatiques.

C’est une maladie très contagieuse : la transmission se fait par contact rapproché avec un animal infecté. La durée d’incubation est assez courte, entre 2 et 5 jours.

Suite à la contamination, même après guérison, les chats peuvent devenir porteurs toute leur vie des virus et bactéries du coryza, et des symptômes peuvent plus ou moins régulièrement apparaître sous forme de crises, notamment suite à un stress (changement de propriétaire, déménagement, changement brutal de température, nouveau membre dans le foyer, autre maladie…).

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Même les animaux n’ayant pas accès à l’extérieur peuvent attraper cette affection, car nous pouvons ramener des matières contaminantes sur nos vêtements ou sous nos chaussures par exemple.

Plusieurs populations de chats sont plus à risque d’être infectés :

- Les chatons entre 2 semaines et 4 mois d’âge

- Les adultes non vaccinés

- Les chats âgés

- Les animaux vivant en communauté (refuge, élevage, chatterie, chats errants)

- Les chats porteurs des virus d’immunodéficience ou sida du chat (FIV), ou de la leucose (FeLV).

Quels sont les symptômes caractéristiques ?

Les signes cliniques dépendent des agents en cause. Il est important de les repérer rapidement pour mettre un traitement en place et éviter une aggravation de l’état général.

Les symptômes les plus fréquents et qui doivent faire penser à ce syndrome sont tout d’abord des troubles au niveau respiratoire : des sifflements, des quintes de toux, une impression que le chat est « enrhumé », des éternuements avec des écoulements au niveau du nez pouvant entraîner une perte d’odorat.

On peut aussi retrouver une conjonctivite avec des écoulements parfois purulents, les paupières peuvent sembler « collées », rouges et gonflées.

Au niveau de la cavité buccale, on peut également avoir une inflammation, à l’origine d’ulcères, de gingiviteentraînant une douleur et donc une diminution de la prise alimentaire et du toilettage.

Tous ces signes peuvent entraîner une fatigue, de l’amaigrissement et une forte fièvre.

Les troubles sont souvent plus sévères chez les chatons et les seniors.

Si votre compagnon présente des signes évocateurs de coryza, consultez rapidement chez votre vétérinairecar l’état de santé peut se dégrader rapidement en l’absence de prise en charge. 

Comment diagnostiquer la maladie ?

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Votre vétérinaire réalisera un examen complet de votre chat. Généralement, les symptômes sont très évocateurs et il n’y a pas besoin d’examens complémentaires pour mettre en place le traitement.

Cependant, dans certains cas, il est possible de rechercher par méthode PCR quels microbes sont en cause, en réalisant des prélèvements.

Quelle prise en charge thérapeutique ?

Certains chats ayant une bonne immunité pourront guérir spontanément sans médication.

Mais la plupart du temps, surtout chez des chats jeunes ou affaiblis, une prise en charge thérapeutique est nécessaire pour éviter une aggravation voire la mort.

Il n’existe actuellement aucun médicament permettant d’éliminer complètement les virus (Calicivirus, Herpèsvirus, Réovirus) de l’organisme. L’objectif est donc de limiter les signes cliniques lors des crises et de prévenir ou traiter les éventuelles surinfections bactériennes. La thérapie doit être réitéré à chaque crise, et dépend des troubles présents.

- Soins du nez: inhalations, aérosols (pouvant contenir des antibiotiques) afin de fluidifier les sécrétions et désencombrer les cavités nasales

Soins oculaires : traitement local sous forme de gouttes ou pommade, plusieurs fois par jour, parfois pendant quelques semaines

- Soins buccaux : détartrage, extractions dentaires dans les cas sévères et chroniques

- Hygiène et confort : nettoyage fréquent des écoulements, alimentation humide pour stimuler l’appétit

- Pour les cas sévères, des antibiotiques (permettant de contrôler les infections secondaires), des anti-inflammatoires et des anti-douleurs peuvent être nécessaires pendant plusieurs jours.

Des compléments alimentaires (tels que la L-lysine) peuvent parfois être utilisés, ainsi que certains antiviraux (interférons, zidovudine). Dans les cas graves, une hospitalisation sous perfusion peut être nécessaire afin de réhydrater l’animal et de lui administrer ses médicaments par voie intraveineuse.

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Les chats infectés et ceux ayant été en contact doivent être isolés des autres pour éviter la propagation du coryza. La guérison se fait généralement en 8 à 10 jours.

Lorsque l’affection n’est pas pris en charge à temps, des complications peuvent apparaître : aggravation de la conjonctivite, pneumonie, sinusite…

Même après guérison, un chat ayant été atteint du coryza peut rester porteur toute sa vie des agents pathogènes en cause, et être à nouveau contagieux et symptomatique suite à un stress.

Prévention et vaccination

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Le meilleur moyen de prévention du coryza est la vaccination. En France, il existe des vaccins contre le Calicivirus, l’Herpèsvirus et Chlamydophila felis.

C’est un protocole courant, recommandée chez tout chaton ou chat sain récemment adopté, dès l’âge de 8 semaines. Votre vétérinaire pourra vous expliquer le protocole, qui dépend de l’âge du chat et de son mode de vie. Généralement, il y a 2 ou 3 injections à 1 mois d’intervalle pour la première fois, puis un rappel annuel.

Chez les chats sains n’ayant jamais eu le coryza, le vaccin empêche l’infection.Chez ceux ayant déjà été malade, il diminue les risques d’infection, l’intensité et la fréquence des crises.

Quel est le pronostic à long terme ? 

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Le pronostic est bon à court terme, généralement la crise disparaît en 8-10 jours s’il n’y a pas de complications.Néanmoins, le coryza peut parfois être fatal chez des animaux affaiblis n’ayant pas été pris en charge à temps.L’espérance de vie des porteurs de coryza n’est pas modifiée.

Les chats atteints de coryza chronique (c’est-à-dire qui restent porteurs des microbes), font généralement des crises plus ou moins régulières et espacées. Ces crises apparaissent souvent suite à un stress (déménagement, nouveau membre dans le foyer, changement brusque de température…).

Il est nécessaire de détecter rapidement les premiers symptômes, afin de mettre en place un traitement adéquat avec votre vétérinaire, pour éviter les complications et permettre un retour rapide à la normale.

Le coryza du chat est une affection fréquente et généralement peu grave si elle est prise en charge rapidement. Une consultation chez le vétérinaire permettra de confirmer rapidement le diagnostic et mettre en place le traitement adéquat. Néanmoins, les chats resteront souvent porteurs à vie des agents pathogènes même après guérison. La vaccination permet de protéger efficacement contre la maladie et est recommandée.

 

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